• Chapitre 6 : L’énergie et l’environnement

     

    Dans ce chapitre, nous aborderons diverses problématiques liées à la manière dont nous vivons. L’utilisation des énergies fossiles a un impact sur l’environnement.

     

    Nous commencerons par envisager le problème par l’empreinte écologique avant de parler des pollutions liées à la production d’énergie à partir de sources fissiles et fossiles et ensuite d’autres ressources que l’URE permet de protéger.

     

    1. Empreinte écologique

     

    Elle permet de mesurer la pression humaine sur son environnement, ce calcul se base sur les surfaces nécessaires à la production de nos besoins (alimentations, habitations, énergies, productions,…).

    L’empreinte écologique faisant partie du rapport « Planète vivante », réalisé en collaboration entre le WWF, l’UNEP-WCMC et le GFN (Global Footprint Network).
    Il donne une évaluation de notre impact, de la pression que nous exerçons sur la Terre.

    1) L’empreinte écologique et la biocapacité totale

    L’empreinte écologique est la portion de terre (hectare) nécessaire à un habitant pour couvrir tous ses besoins.

    Tandis que la biocapacité totale est la surface (productive) disponible pour chaque individu, dans le monde elle est de 1.9 ha/habitant. (Voir page 31)                  

    L’empreinte écologique continue d’augmenter en Europe, le grand risque provient des pays émergents (Chine, Inde et Brésil) et de l’augmentation de la démographie.

    Ce qui est tout à fait logique et relance les discussions autour du malthusianisme*, surtout s’ils connaissent une augmentation semblable à la nôtre, une augmentation de la surface par personne liée à un plus grand nombre se fait au dépens des pays les plus pauvres et de la nature.

    *Malthus auteur d’un essai sur le principe de population (1798) prévoyait que l’augmentation de la démographie poserait des problèmes de famine, jusqu’à maintenant les progrès (agricoles) lui ont donné tort. Mais pour combien de temps encore si on l’applique, non plus à l’alimentation mais à tous nos besoins ?

     

     

     

       

    2) Petite comparaison mondiale

     

    Quand on observe ce tableau on peut se rendre compte qu’un européen (5ha) a une empreinte 4 fois plus grande qu’un africain. La biocapacité mondiale (1.9ha/habitant) est déjà dépassée puisqu’il apparait que l’empreinte totale mondiale est de 2.3 ha/habitant.

     

    (en hectare par habitant)

    Empreinte totale

    Empreinte énergie

    Belgique

    4.9

    2.6

    Europe de l’ouest

    5.1

    3

    Monde

    2.3

    1.2

    Asie

    < 2

    < 1.2

    Afrique

    1.2

    < 0.4

    USA

    9.3

    > 4

    (Sources : Planète vivante 2008- WWF et TFE de Mme Jennifer Romainville « Analyse des activités du CRIE de Liège, sous les différentes thématiques et leur pertinence au point de vue du développement durable » 2005)

     empreinte écologique

    (Source : Planète vivante 2008-WWF
    http://www.wwf.fr/pdf/LPR_2008_FR.pdf )

     

    Cette remarque signifie que nous « épuisons » la planète, c’est-à-dire que nous consommons plus vite que les stocks et ressources ne se forment (épuisement des sols, des matières premières, etc.).

    Les inégalités sont importantes au niveau mondial, 80 % des ressources sont utilisées par 20 % de la population mondiale. Outre le problème moral d’équité, la raréfaction de ces ressources posera des problèmes sévères d’ici une cinquantaine d’années, c’est pourquoi il faut être parcimonieux avec celles-ci

     

    2. Environnement et GES

     

     

    L’effet de serre et les modifications climatiques, sécheresses et inondations accrues, augmentation du niveau des mers…

    Les prévisions quantitatives sont loin d’être sûres mais pour la majeure partie des scientifiques et le GIEC (Groupe International d’Etude du Climat), il n’y a aucun doute que les émissions anthropiques de GES (Gaz à effet de serre dont le fameux CO2) vont provoquer des modifications climatiques (« Global Warming ») qui causeront problème à l’avenir.

    La première découverte due à monsieur Milankovic sur l’effet d’excentricité (modification de l’ellipse terrestre tous les 100 000 ans).

    La seconde c’est l’activité du soleil étudiée par monsieur Courtillot.

    La troisième étudiée par le GIEC est l’incidence des GES.

    En synthétisant ces données on peut dire que l’élévation des températures dues au GES suit(*) les courbes externes de l’activité solaire et de la location/position Terre – Soleil.

     

    *(Toutefois ceci n’est pas le sujet du TFE mais il est important de signaler que les GES anthropiques (libération de GES stockés au Carbonifère) ont comme impact de rehausser la température attendue par rapport à la courbe de ces évènements. Donc les GES ont effectivement un impact mais la climatologie est en pleine recherche quantitative).

     

    (Figure ci-dessous : « Pacman », base visuelle pour expliquer l’effet de serre aux participants)

      

     

     

     pacman

     

    Certains pays se sont donnés pour objectifs (voir graphique ci dessous) de diminuer les pollutions et la production de GES. Le protocole de Kyoto, en 1997, a abouti à  une convention entre les pays industrialisés (même si les USA ne l’avaient pas signée) selon laquelle ils devraient réduire leurs émissions de GES (en 2012 par rapport à 1990). Des efforts sont effectués en ce sens

      

    évolution GES

     

    (Source : présentation Inter-Environnement Wallonie, « Changements climatiques : 300.000 morts en 2009 » par monsieur Pierre Courbe)

     

    Si un belge émet 12 tonnes d’équivalent CO2 par an, soit plus du double de la moyenne mondiale, il ne faut pas oublier que certaines exigences propres à nos contrées (constructions résistantes au climat, lumière, chauffage, industries) en sont partiellement responsables. Cependant, il est possible de réduire fortement ces besoins en portant davantage attention aux rendements énergétiques.

     

    3. Environnement et nucléaire

     

    Il ne faut pas minimiser, le nucléaire est loin d’être une énergie « propre », renouvelable. Les réserves d’uranium diminuent (voir schéma page 26) et le nucléaire demeure dangereux.

    Nous savons tous que cette énergie comporte des risques. La catastrophe de Tchernobyl, encore bien présente dans les mémoires en est un  exemple pertinent.

    À cela s’ajoute un problème bien plus conséquent que la sécurité des centrales, celui des déchets nucléaires…

    À la Hague en France, là où la majeure partie des déchets européens sont « traités », une petite partie est envoyée en mer (fûts) via un canal-tuyau. La centrale de traitement rejette aussi dans l’air des isotopes radioactifs comme le Krypton85. Durant des années, ces déchets furent enfouis dans les fonds sous-marins. On dénombre peu d’accident à ce jour, mais ceux-ci peuvent avoir des conséquences graves comme l’affaire des fûts coulés en Italie par la mafia qui furent découverts l’été 2009.

    (Sources : documentaire « Déchets, le cauchemar du nucléaire » documentaire d'Éric Guéret (réalisateur) et Laure Noualhat  (2009 Arte) et JT (La Une),…)

    La majeure partie de la population ne s’inquiète guère de l’enfouissement de ces déchets dans une/des cavités sous-terraines. Le problème est qu’il faut espérer que vu leur durée de persistance (milliers d’années), ils ne deviendront jamais une menace…

     

    4. Environnement et pollutions de l’air

     

    Les pollutions que provoquent nos activités ne sont pas légères, elles pèsent sur l’environnement et la santé. Les industries et les transports routiers sont souvent accusés, mais il serait injuste d’oublier que le secteur de la production d’énergie et le chauffage polluent l’air que l’on respire.

    Ici un résumé des polluants émis par les secteurs mentionnés ci-dessus. N’oublions pas que ces énergies fossiles sont dangereuses et qu’elles contiennent d’autres polluants : les GES ne sont pas seuls sur la liste ; on y trouve aussi les métaux lourds, les composés soufrés,
    les particules,…

      

    -         Dioxyde de carbone (CO2)

    Fonctionnement : une partie du rayonnement solaire pénètre la couche d’ozone et des nuages et touche la Terre. Une partie est réfléchie (caractéristiques : ‘albédo’)  sous forme d’infrarouges (E. thermique) qui sont absorbés et réfléchis par les nuages et les gaz à effet de serre.

     

    -         Dioxyde de souffre

    Le SO2: qui provoque des pluies acides (H2SO4), des nécroses foliaires, des problèmes respiratoires, le smog acide d’hiver.

     

    -         Oxydes d’azote (NOx)

    o   NO (se transforme en NO2).

    o   Le dioxyde d’azote (NO2).

    Oxydant, irritant et corrosif et très toxique

    o   Donc les NOx, provoquent des irritations des voies respiratoires (parfois très graves), des pluies et des dépôts acides, smog acide, effet de serre (et le N2O détruit la couche d’ozone), PANs formé lors des smogs d’été ils sont très oxydants.

     

    -         Monoxyde de carbone (CO)

    En cas d’exposition chronique : problèmes d’hypertension artérielle, trouble d’oxygénation du sang, troubles endocriniens, neurologiques, tolérance néfaste à l’alcool.
    Ce gaz toxique se fixe facilement à l’hémoglobine et peut provoquer la mort.

     

    -         Particules
    les particules  < 10 µm
      peuvent atteindre les bronches, les fines (< 2,5 µm) les alvéoles pulmonaires, elles peuvent alors passer dans le sang. Ces particules provoquent des problèmes respiratoires, des maladies cardio-vasculaires.

    Exemple: l’amiante

     

    Mais le danger peut aussi venir de leurs composants… comme les métaux lourds.

      

    -         Composés Organiques Volatils (COV Hors Méthane) 
    hydrocarbures (dont HAP), solvant, pop, gaz combustibles,
    acide organique volatils, …

    Généralement présents en quantité non négligeable (selon la sous-catégorie), dans nos habitations ils sont le plus souvent émis par les peintures, les solvants, les laques, les revêtements, les parfums d’intérieur…. La plupart sont persistants, possèdent une toxicité, et posent le problème de bioaccumulation (exemples : dioxine, furane, organochlorés, …). Ils sont irritants, toxiques, cancérigènes,…
    Certains sont des GES, d’autres destructeurs de la couche d’ozone ou encore provoquent des formations d’ozone troposphérique.

    Pourtant, un grand nombre pourraient aisément être remplacés par des produits moins toxiques ou être limités.

    (Source : cours de « Perturbations des écosystèmes », Mme S. Piroton)

     

    NB : voir aussi annexe 3 « Liste de nos poisons » pour d’autres pollutions se retrouvant dans nos maisons

     

     

    5. L’eau

     

    L’eau de distribution est potable en Belgique, et il faut éviter de la gaspiller. Elle est d’une importance cruciale pour la vie en générale, mais aussi dans diverses productions.

    L’eau aussi à un prix, autant faire des économies. On considère qu’un belge consomme 110-120 litres par jour et que le prix est (selon la commune) d’environ 0.0033 €/litre.

    Le faible prix nous fait souvent oublier d’être économe : 1.5 € par jour dans une famille de 4 personnes. Cela peut paraître dérisoire mais sur un an, l’impact d’une utilisation non rationnelle peut s’avérer coûteux. De plus, la moitié de cette eau ne sert pas à l’alimentation ou à se laver (mais en grande partie aux chasses d’eau). Il faut penser que nous payons aussi le fonctionnement des stations d’épuration (Coût Vérité d’Assainissement)

    Consommation d’eau d’un ménage belge

      eaux

     

    (Créé à partir des données du guide pratique Test Achat : « Consommation et environnement », 2007)

    ps : dans ma famille on est à 75l/personne/jour et on a pas (dommage) de citerne à eau de pluie

    L’eau est une ressource, certes en Belgique la question de la quantité se pose peu mais ce n’est pas le cas pour la qualité (à cause de diverses pollutions)…

    Nous verrons dans la partie expliquant le fonctionnement de la présentation que les gestes sont importants, il est difficile de concevoir que de l’eau potable soit utilisée dans nos WC alors que dans de nombreux pays qui possèdent un réseau de distribution, elle est impropre à la boisson…

    Heureusement, maintenant, toute nouvelle construction doit posséder une citerne à eau de pluie mais pour les plus anciennes,  il existe des moyens de limiter les consommations inutiles.

    Exemple :

    Mettre une bouteille d’eau dans le réservoir ou mettre une chasse à deux vitesses permet une économie non négligeable.

    L’un diminue de 1 litre par chasse, soit 5 à 6 litres par jour ou encore 2000 litres par an et par personne !

    La chasse 2 vitesses (ou ayant un bouton stop) permet de diminuer la consommation (WC) environ de moitié !

       

    6. La gestion des déchets

     

    1) Répartition des déchets (domestique)

     

    Répartition de nos déchets*

    Mais dans notre poubelle

     

    28 % déchets compostables
    23 % papier-carton
    9 % verre
    8 % plastiques
    7 % encombrants
    5 % textiles sanitaires
    3 % métaux
    2 % textiles
    1 % tetrapack
    1 % déchets dangereux

     

    54 % déchets compostables
    6-7 % plastiques
    9 % papiers cartons
    3.5 % verre
    2.5 % textile
    2 % métaux

     

    poubelle

    *Environ 60% de ceux-ci peuvent être repris dans des collectes sélectives

     

    (Source « Consommation et environnement, Des gestes simples pour sauver la planète » Test achats guides pratiques)

    Effectivement, ces chiffres sont interpellant. On y constate qu’une majorité de déchets collectés dans nos poubelles sont pourtant recyclables. La question du tri et de la prévention de déchets se pose donc…

     

    2) Les intérêts :

    -         Limiter la quantité de déchets qui sont incinérés (en produisant des fumées) ou mis en CET et de limiter la production de mâchefer.

    -         Favoriser l’emploi des personnes (souvent peu qualifiées) dans les entreprises de recyclage.

    -         Diminuer les besoins en matières premières.

    -         Réduire les coûts environnementaux de la production industrielle car recycler pollue moins que construire neuf.

    Ex : produire une tonne de verre recyclé génère 7 fois moins de GES tout en économisant 1.2 tonne de sable

     

     

    Mais avant tout, le but est d’informer le public cible afin de diminuer sa quantité de « déchets ». L’important est d’éviter qu’il se retrouve avec des sacs « non acceptés » et de diminuer les coûts de l’élimination des déchets

     

     

    D’autres problématiques comme l’utilisation de produits (comme les détergents) plus naturels ou l’importance de l’isolation, sont entrevues dans l’animation


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  • Chapitre 7 : Le public cible

    « Revert » travaille souvent avec les CPAS, mais l’asbl ne possédant pas de présentation pour les analphabètes, les illettrés et les primo-arrivants, j’ai été amené à construire une  animation plus simple, plus adaptée à ce public.

    1. Le Budget

     

     

    L’énergie est parfois cause de drames sociaux; il faut aider ces personnes, qui ont quelquefois des difficultés à payer leurs factures énergétiques, à en réduire les montants.

    Selon monsieur Jehan Decrop (Service d’étude de la CSC) s’appuyant sur les chiffres (2004) obtenus auprès de l’INS, les ménages les plus riches (décile 10) ont une facture plus élevée que les ménages pauvres (décile 1). Ce poste de dépense est de 2000 €/an pour le premier groupe, soit 4 % de leur budget et de 800 €/an pour les seconds, soit  + de 8 % de leur budget…

    Depuis lors, la facture a nettement augmenté. De 2004 à 2006, le pourcentage que représentent les énergies dans les dépenses du ménage à augmenté de 1 %, soit la plus importante des modifications à la hausse dans la répartition du budget (de 4.9 à 5.9 %).

    (Source : Document Economie « Ventilation des dépenses des ménages 1978/79-2007)

     

    La présentation leur apprend à mieux gérer leur consommation, ainsi il y aura moins de risques de coupures, d’intérêts de retard de paiement ou d’interventionnisme (avances voir paiement des factures par les CPAS) et tout naturellement plus de moyens pour ces personnes.

     

    2. Public des CPAS

     

     

    Ces personnes défavorisées sur le plan pécuniaire et social s’adressent aux CPAS (Centre publique d’Aide Sociale) car elles éprouvent des difficultés à payer le strict nécessaire, dont leurs factures d’eau, de gaz ou de mazout et d’électricité. Ces dernières années, les demandes d’aides augmentent. Pour preuve, + 57 % de demande pour la facture d’eau entre 2005 et 2007, l’instauration des « fonds mazout »,…   *

    En 2009, en Belgique, les bénéficiaires des aides des CPAS représentent plus de 56 000 personnes dont 25 000 en Wallonie. Mais le nombre d’ayants droit au vu de leurs moyens financiers est de 122 000 en Belgique dont 54 000 en Wallonie. *

    La hausse du coût de la vie a fait augmenter de 3.4 % le nombre de personnes vivant de ces allocations entre 2005 et 2008. Avec la crise actuelle, le nombre de personnes éprouvant des difficultés financières augmente.*

     

    *(sources : www.fgov.be et www.lesoir.be « Le public des CPAS continue de s’élargir » de Martine Vandemeulebroucke)

     

       

    3. Spécificité du public cible

     

    Il faut être conscient qu’il est à la fois difficile pour ces personnes de s’informer et pour l’asbl de donner des explications claires sur les économies d’énergie à un public maîtrisant mal la langue française et possédant des sensibilités diverses.
    Ils ne perçoivent pas toujours l’intérêt de ces gestes ou du bénéfice de protéger l’environnement. C’est pourquoi, il faut insister en utilisant des explications et des supports visuels simples.

    Aux problèmes de compréhension, s’ajoutent le manque de moyen. J’ai donc fait attention à simplifier le vocabulaire et  les explications, à réaliser des supports visuels suffisamment explicites et clairs en évitant tous les gestes demandant des investissements trop élevés (il était effectivement inutile de parler de pompe à chaleur ou de panneaux solaires à des personnes qui éprouvent déjà des difficultés à payer leurs factures).

    Cependant, il faut d’abord faire la distinction entre ces personnes*

    (Source des définitions : http://wallonnie.lire-et-ecrire.be, www.minded.be,http://easi.wallonie.be et http://fr.wikipedia.org )

     

     

                  1) Primo-arrivants

    Les primo-arrivants sont des personnes n’ayant pas encore appris le français.

    Ils  ne sont pas tous illettrés ou analphabètes, mais le problème de la compréhension se pose. En 2005, on recensait en Belgique 63 000 immigrants du tiers monde.

     

    En Belgique, la plupart des arrivants proviennent du Maroc, de Turquie ou de la République Démocratique du Congo, ils représenteraient 2.7% de la population. Il faut savoir qu’en Belgique sur les 8.6 % des résidants de nationalités étrangères, 46% ne sont pas ressortissants d’Etats membres de l’Union Européenne.

    (Source : « Programme multi-annuel Belgique » sur www.mi-is.be )

    2) Illettrés et analphabètes

    Les analphabètes n’ont pas eu d’apprentissage de leur propre langue et sont donc incapables de lire tandis que les illettrés sont des personnes n’ayant pas acquis les connaissances nécessaires ou qui éprouvent de grandes difficultés à la lecture ou à l’écriture qui peuvent survenir suite à des difficultés d’apprentissage, de dyslexie, de démotivation…

    En Wallonie, on estime qu’il y a moins de 1 % d’analphabètes mais environ 10 % d’illettrés, ce qui est généralement le cas pour l’Europe de l’ouest.

    3) Autres spécificités

    En fonction de la nationalité des participants, il y a des dissemblances culturelles et des degrés de sensibilité différents.

    Exemple :

      - En Turquie, la récupération des canettes existe.
      - Dans les pays de l’est, l’eau est gratuite et donc on ne s’inquiète pas des fuites,…

    Il y a également des différences entre les consommateurs en fonction du type de compteur installé.

    Souvent, ceux qui ont un compteur à carte sont déjà plus regardants et plus favorables à cette présentation. Alors que ceux qui ont des compteurs bi-horaires payent moins mais consomment plus que ceux qui possèdent un compteur unique.

    (Source : www.ef4.be voir document CWaPE)

     

    Chapitre 8 : Approche du travail pédagogique

     

    1. La présentation

     

    La présentation est un guide montrant divers gestes simples et facilement applicables créée en se basant sur un support visuel très explicite qui propose divers moyens d’économiser de l’argent par le biais de l’URE. Cette thématique a été travaillée en vue d’aider des personnes éprouvant des difficultés en français et/ou souvent peu informées.

    Nous examinerons différentes pertes énergétiques et comment améliorer nos comportements grâce à de nombreux conseils utiles pour réduire voire éviter des dépenses inutiles.

    Les deux leviers (environnemental et financier) sont utilisés pour atteindre tous les publics. Avec un public fragilisé économiquement, l’argent est généralement un attrait suffisant mais qu’il faut relativiser. Quant au belge moyen, il est moins soucieux des économies que de son confort et de son bien-être (ce qui n’est pas du tout antinomique) et sera donc plus réceptif à l’aspect global (voir juste environnemental) selon des degrés divers.

     

     

     

    2. Écologisme

     

    Partons de cette  première question que je pose au public :

    « Savez-vous de quoi je vais vous parler ?»

     Il est évident que la réponse est  invariablement : « l’écologie »

    Mais cette réponse, qui est prévisible, fait intervenir une explication qui déborde du champ de la sensibilisation ou de l’aide aux groupes d’alpha (alphabétisation).

     

    1) Conviction

     

     

    Partons de cette  première question que je pose au public :

    « Savez-vous de quoi je vais vous parler ?»

    Il est évident que la réponse est  invariablement : « l’écologie »

    Mais cette réponse, qui est prévisible, fait intervenir une explication qui déborde du champ de la sensibilisation ou de l’aide aux groupes d’alpha (alphabétisation).

     

    1) Conviction

     

    Quand on prépare un travail à but social et environnemental, l’animateur doit être lui-même sensibilisé, il doit se poser une question:

    « Est-ce que je respecte les conseils que je prodigue ?».

    L’animateur, lui-même convaincu, doit savoir comment il réagit face à ces informations, s’il suit ses propres conseils (et lesquels), connaître ce qu’ils impliquent et ses réticences personnelles.

    Il est nécessaire de les avoir soi-même expérimentés afin que nos conseils soient les plus justes et judicieux possibles. L’animateur doit donc connaître ces gestes, les appliquer et avoir expérimenté diverses techniques. Cela permet d’acquérir une expérience pratique permettant de mieux informer. Par exemple : les ampoules économiques globes sont moins lumineuses que les hélicoïdales,…

    Il faut se remettre en cause et avoir testé les différentes techniques, que se soit pour mieux renseigner ou pour avoir une meilleure crédibilité et sans cesse améliorer la présentation par ces expériences.

    Il est important d’être crédible , de savoir de quoi on parle, de  connaître son sujet et de pouvoir l’argumenter avec des exemples concrets et personnels, de s’être renseigné et de s’être intéressé aux sujets annexes et connexes puisque, nous serons appelés à déborder de notre présentation.

    C’est pourquoi, la formation est continue, par exemple en recevant la newsletter du WWF et de Greenpeace et en allant aux salons et festivals sur ces sujets (BEST, TILFF,…) mais aussi ce que nous avons appris par nous-mêmes

     

    2) Écologisme et écologie

     

    L’écologie est une science multidisciplinaire étudiant les interactions entre le biotope (êtres vivants) et la biocénose (leur environnement).

    Alors que l’écologisme est un sophisme, une méthode de pensée… prônant la protection de l’environnement, en vue d’éviter autant que  faire se peut  nos impacts négatifs sur celui-ci  et visant à adopter un comportement responsable.

     

    3. Pédagogie appliquée

     

    1) La théorie des besoins humains de Maslow (1943)

     

     

    Maslow

     

     

     

    Pyramide de Maslow

      

    a) Théorie

    -         L’être humain est motivé par le désir de satisfaire ses besoins,
      c’est ce qui le pousse à agir

    -         Un individu dont les besoins seraient insatisfaits, serait d’abord motivé par ses
      besoins inférieurs (ordre d’apparition ↑)

    -         Il faut que ses besoins inférieurs soient relativement satisfaits avant que le    besoin qui est au dessus de lui dans la hiérarchie devienne une force motivante

     

    b) Signification pratique

     

    Dans l’argumentation du sujet, il faut d’abord utiliser ceux qui touchent à leur personne (santé, économique) avant l’environnement (réalisation) ou tout du moins baser le début de la présentation sur un besoin primaire pour susciter l’intérêt.

     

    2) Le modèle d’Hermann : méthodologie globale

     

    La majeure partie des individus (75 %) fait appel à une méthode dominante, en vue de viser tout le public il faut préparer  une activité de manière que :

     

     

    Roskam

    (Source : cours d’Education Relative à l’Environnement par monsieur J.Roskam)

     

    Les préférences varient selon la personne, le moment et le sujet. En utilisant ces quatre méthodes, il y a raisonnablement plus de chance de transmettre le message à l’intégralité des participants. Cependant, en identifiant son public, un animateur peut adapter son attitude, son message et sa méthode.

    Pour des raisons techniques (temps et public) je défavorise un peu « l’action pratique », surtout qu’elle demanderait trop d’explication et de temps.

    En effet, il n’y a pas moyen que tous utilisent le (seul) Wattmètre en ma possession, de leur demander de rechercher des données dans une documentation ou d’expliquer comment ils pourraient solutionner leurs problèmes.

    3) Pédagogie active-participative

     

    « Dis-moi et j’oublierais,

    Montre-moi et je me souviendrais,

    Implique-moi et je comprendrais »

    Confucius

     

    Principe :

     

    Les participants sont au centre du processus d’apprentissage, ils posent des questions, agissent, complètent ensemble leurs connaissances. Dans ce but, il est important qu’ils sentent l’utilité de ce qu’ils apprennent et qu’ils puissent par eux-mêmes chercher les rapprochements entre la présentation et leurs vies

     

    Eviter la méthode « mémorisation/répétition » pour une recherche expérimentale basée sur des cas (toutefois la méthode précédente et le temps sont des facteurs temporisant cette méthode). En répondant aux besoins véritables, au questionnement des intervenants, elle doit favoriser l’autonomie, les initiatives, la participation, l’action

    collective et l’interrogation.

     

    Fonctionnement

     

    On peut utiliser des jeux sans compétition comme le quizz, ils ne savent pas encore que les points n’ont pas d’importance. Le but recherché est qu’ils s’amusent à comprendre leur erreurs, expliquent pourquoi ils se sont trompés et demandent de plus amples informations.

     

    Il existe des moyens de stimuler le public, en montrant des objets, des dias au public en lui laissant lui-même expliquer de quoi il s’agit ou quelle idée est exprimée.

     

    On laisse à des participants la liberté de répondre aux questions provenant d’un autre membre du groupe, on dirige les débats, les prises de positions. Ils partagent leurs connaissances et s’enrichissent mutuellement (capitalisation des savoirs)


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