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La gestion différenciée - espace public
La gestion différenciée
On sait que l’utilisation des pesticides génère des problèmes : pollutions des eaux de surfaces, des nappes phréatiques, de l’environnement, diminution de la biodiversité, effets sur la santé,…
L’utilisation des pesticides par les particuliers et les administrations se relève préoccupante
Effectivement il y a beaucoup de zone sensible : trottoir, rigoles, chemin…
Définition : technique de gestion des espaces publiques en utilisant beaucoup moins de pesticides, en adaptant les interventions en fonctions des caractéristiques (géographique, écologique, paysagère, de la fréquentation, et des projets d’évolution du site,…)
Objectifs
- Rationaliser les espaces verts
o Optimiser les moyens disponibles (humains et matériels)
o Préserver et gérer les ressources naturelles
o Réduire les consommations d’eau et d’énergies nécessaires aux entretiens
- Améliorer la qualité de vie
o Répondre aux besoins d’espace naturels des habitants
o Conserver ou améliorer la qualité esthétique du paysage
o Amélioré le cadre de vie des citoyens
o Conservé l’accessibilité et la fonction des sites
- Restaurer, gérer et préserver l’environnement
o éviter de rendre les milieux artificiels
o favoriser la biodiversité
o limiter les pollutions
o limiter les espèces invasives ou envahissantes
o améliorer l’image de la commune au niveau environnemental
Ce mode de gestion fonctionne selon un classement en catégories des zones selon les interventions à effectuer
Mise en place du plan de gestion
Choix économique, politique, écologique… cet un plan progressif sur le long terme
o information à la population
o modification au niveau des services communaux
o adaptation du matériel
o conception différente de la création des espaces verts
- information à la population
Pour changer les mentalités et les comportements, il est important de sensibiliser la population. Ils ne doivent pas prendre l’enherbement comme un manque d’entretient
- modification au niveau des services communaux
Il faut tout aussi sensibiliser et former le personnel mais aussi faire des changements internes
Avoir une bonne coordination, pour un nouveau calendrier d’intervention
- adaptation du matériel
L’achat du matériel spécifique peut s’étaler sur plusieurs années ou en collaboration avec d’autres communes
- conception des espaces verts
Choix des végétaux (facile d’entretient, ne demandant pas d’apport d’engrais, indigènes,…)
Espèces adaptée aux conditions du milieu
Les étapes
- 1ère étape
Inventaires
Cartographie, superficie, localisation, fréquentation, aménagements existants,
état et usage des lieux, pratiques d’entretient réalisées, écologie du site,
zone enherbé et non enherbée- 2ème étape
Orientations
-Centreville => fleurissement important
-entrée de ville => à marquer
-milieux intermédiaires => entretient régulier mais non intensif
-espace d’équipement publique => selon leur fréquentation et utilisation
-corridors paysagers => mise en valeur du paysage identitaire
- 3ème étape
Codification (classe d’entretient)
o Code 1 : espaces vertes de prestige
o Code 2 : espaces verts d’accompagnement des lieux publics d’importance
o Code 3 : espaces verts traditionnels (entretient de faible envergure)
o Code 4 : espace verts rustique (peu d’interventions, abords entretenus)
o Code 5 espaces verts naturels (entretient pour le passage et la sécurité)
o Code 6 entretient particulier (pour le sport,…)
- 4ème étape
Validation du plan de gestion par les élus
-planification de l’application
-proposition d’application de l’échéancier
-collaboration de l’ensemble des services impliqués
-détermination des modes de communication
-définition du suivi de gestion
-Indicateurs et outils de contrôle
-formation et information des agents
Méthode de désherbages alternatifs
Dans les massifs
o Mulching ou paillage
- Maintient le sol humide
- Limite les variations thermiques
- Protège la structure du sol
- Un seul apport par an
- Barrière contre les limaces
- Esthétique
- Prise aux vents
- Risques de maladies dans les pailles
o Toiles (naturelle ou synthétique)
o Pantes couvre-sols
- Couvre le sol limitant l’expansion d’adventice
- Résistante à l’ombre, à la concurrence racinaire
- Aspect esthétique
- Peu d’entretient
- Alchémille, bugle, origan, géranium
o Binage manuel
- Sur les aires en stabilisé
o Sabots rotatifs (sur sable ou sentier de terre)
- Faible investissement
- Simple d’utilisation
- Efficace sur les jeunes adventices
- Bien utile pour les grandes surfaces
- Peu de passages nécessaires
- Action limitée sur une végétation développée
- Obligation de damer par après (sinon ravinement)
- Nécessite une couche de stabilisé ou de sable suffisante
- Passage se faisant en condition sèche et nécessite le ramassage des herbes déracinées
- Sur les surfaces minérales
o Balayeuse mécaniques
- Double action de nettoyage
- Bonne efficacité sur les caniveaux
- Action préventive et curative
- Enlève aussi le substrat
- Uniquement pour les substrats imperméables
- Besoins de passages fréquents
- Peut abîmer les joints en état médiocre
- Cout assez élevé si besoin d’acheter le matériel
- Passage très lent
o Désherbeuse à brosses
- Brosses métalliques rotatives (agressif)
o Méthodes thermiques
- Le propane brûle et provoque « un coup de chaud « à la plante, dénaturant une partie de protéines
- Matériel maniable
- Simple d’utilisation
- Peu coûteux
- Pas besoin de plusieurs opérateurs
o Matériel de protection à la chaleur
o Plusieurs passages
o Risque d’incendie
o Pas près de matériaux sensible à la chaleur
o Fonctionne sur des plantes jeunes
o Consommation de gaz
- À flamme directe
- Indirecte (infrarouge) (moins énergivore mais moins efficace)
- À air chaud (risque faible d’incendie, mois énergivore, vitesse plus élevée)
- Procédés à eau chaude et à vapeur
o Weed cleaner : système à vapeur chaude (forte pression et température élevée 140°C)
o Aquacide : eau chaude (90-95°C)
o Waïpuna (mousse chaude) émulsion de fibre de noix de coco, d’amidon de maïs, passé à 100°C à travers un venturi, la mousse permet de garder la température plus longtemps
- Efficace sur toutes les surfaces
- Pas de frais d’entretient (location obligée)
- Biodégradable et non toxique
- Coût élevé (location)
- Bruyant et lent
- Nécessite 2 ou 3 opérateurs
- Consommation en eau et fuel élevé
o MANKAR : buse spéciale à secteur réglable et protection antidérive
o ROTOFIX : un rouleau surélevé ne touche que les parties élevées des plantes (donc ne traite que les plantes) avec un désherbant total
o WEED-IT : un « œil » détecte par fluorescence de la chlorophylle resservant des infrarouges et actionne le pulvérisateur
o Herbicides « écologiques » purin d’ortie, de prêles, etc.
- Top gun (acides gras)
- Herbicide de contact, total, non rémanent, pas de résidus, 2 passages, dissout les parois des feuilles
- Eco-Clear (pas encore agréé)
- Acide acétique (vinaigre) et acide citrique (jus de citron)
- Action rapide, non rémanent, nourrit les micro-organismes, très faible action sur le pH, même s’il fait froid
- Gluten de maïs
Tags : lutte bio, espace vert, espace public, gestion différenciée, désherber, sans pesticides, désherber
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