• TFE : URE 1

    Création d'une présentation sur les économies pour un public constitué d'analphabètes et de primo-arrivants.

     

     

     

     

     

     

    Résumé

     

    L’Utilisation Rationnelle de l’Energie (URE) est une démarche qui consiste à appliquer des moyens pour consommer moins d’énergie tout en conservant le même niveau de confort.

    Durant ce travail, j’ai succinctement expliqué quels sont les différentes implications de l’URE, les thématiques que ce concept réunit et ses aboutissants. Le sujet étant extrêmement vaste, j’ai entrepris de rester bref dans cette partie afin d’expliquer de façon globale les différents intérêts de l’URE et aussi ceux qui touchent les participants aux animations.

    Je me suis attelé dans la suite à relater la construction et le contenu d’une animation dont le thème est l’URE. Celle-ci ayant été créée afin de sensibiliser un public composé de personnes analphabètes et de primo-arrivants.

     

    Mots clés

    Utilisation Rationnelle de l’Energie ou URE

    Économie d’énergie

    Animation

    Sensibilisation

    Environnement

    Écologisme

     

     

     

     

     

       Je souhaiterais tout d’abord remercier monsieur Julien Galland
    et mademoiselle Isabelle Noirot de m’avoir accueilli au sein de l’asbl Revert et pour le temps qu’ils m’ont consacré.

     

       Je remercie également l’ensemble du personnel de l’ancien « Espace 28 » où l’asbl Revert était installée.

     

       Merci à madame Marianne Dawirs pour avoir supervisé mon travail et pour ses conseils dans la rédaction de mon TFE.

     

       Merci également à tous ceux qui par leurs conseils ont participés à l’aboutissement de mon support d’animation et/ou de ce travail

     « Nous n’héritons pas la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants »

    Antoine de Saint-Exupéry

     

    « Il ne sert à rien à l’homme de prendre la lune s’il vient à perdre la Terre» 
    François Mauriac

     


     

    Introduction

    Actuellement, nous entendons de plus en plus en plus souvent parler de l’Utilisation Rationnelle de l’énergie (URE).

    L’URE c’est satisfaire ses besoins en ayant recours au minimum d’énergie, soit en avoir une gestion en bon « père de famille ». Elle comporte plusieurs aspects et recouvre plusieurs démarches. Ici, nous nous intéresserons au niveau domestique.

    Ces démarches sont basées sur des changements de comportements ou des aménagements plus responsables, elles auront des implications dans divers domaines.

     

    L’économie et le social

    Tout d’abord des économies substantielles pour celui qui applique ces méthodes.
    Elles sont difficiles à chiffrer, cependant on peut estimer qu’un ménage sensibilisé consomme 40% d’énergie en moins (électricité et chauffage). Certains organismes comme le SPIE2 évaluent une économie annuelle allant de 700 à 1400 €.
    Ces implications touchent aussi la collectivité en entraînant une moins grande demande en énergie pour une même efficacité, surtout dans notre pays qui est particulièrement dépendant énergétiquement car  nos sources d’énergies principales sont l’uranium, le pétrole et le gaz et qu’ils ne sont pas disponibles sur notre territoire (voir chapitre 5).

    Pour lutter contre l’endettement, surtout auprès du public cible (la demande des CPAS étant un outil de sensibilisation pour le public des primo-arrivants et des analphabètes). Et cela signifie la mise en disponibilité de cet argent pour d’autres postes de dépenses.

    Les économies ainsi réalisées pourront être utilisées pour des investissements à plus long terme comme l’isolation, des panneaux solaires, une chaudière à condensation, … et stimuler ces secteurs d’activité économique.

    Il faut aussi constater que les ressources (uranium et énergies fossiles) ne sont pas illimitées, que la demande est croissante, donc certaines personnes risquent  de ne plus y avoir accès…. En effet, cela ne concerne pas que les pays les plus pauvres mais aussi les plus pauvres de nos pays. L’instauration de « chèques mazout » prouve que l’accès aux énergies est déjà problématique.

     

     

     

     

     

    L’environnement et la santé

    Pour le public cible, le principal intérêt de l’URE est d’ordre financier. Toutefois, le respect de l’environnement est un incitant qu’il ne faut point omettre :

    -         que se soit en vue de protéger l’environnement, la santé et les générations futures en utilisant moins d’énergies fossiles, en réduisant sa consommation d’énergie afin de limiter notre dépendance à l’énergie nucléaire (comme prévu dans le programme de sortie du nucléaire du gouvernement) et en limitant la production de déchets.

    -         les énergies fossiles provoquent diverses pollutions dont les émissions de CO2entraînant des « modifications climatiques mondiales »

    -         il faut éviter de gaspiller et de polluer l’eau.

    L’utilisation des énergies fossiles, certes souvent moins onéreuses ou plus faciles d’emploi provoquent des pollutions et une accumulation de déchets dont les organismes vivants pâtissent, y compris l’Homme…

    L’URE a donc un important rôle à jouer dans le développement durable grâce à son grand potentiel de sensibilisation et de réduction de consommation de ressources (y compris l’eau).

    Effectivement l’URE s’appuie bien sur les 3 piliers du développement durable qui sont le social, l’économique et l’environnement (voir Chapitre 5)

    Je commence par expliquer ce qu’est l’URE (voir aussi partie pratique chapitre 11), ensuite l’URE sera envisagée selon différents points de vue : énergie –économie et enfin l’intérêt social de ce genre de sensibilisation.

     

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    Chapitre 1 :L’asbl Revert

      Revert vert

    L’asbl Revert a été créée à Verviers en 2002, en vue de développer des actions concrètes dans le domaine de la protection de l’environnement.

     

    Elle a été fondée à l’initiative du MOC (Mouvement Ouvrier Chrétien) de Verviers, mais elle garde une indépendance (philosophique et économique) et est subsidiée par la Région Wallonne.

     

    A l’origine, l’un des projets de l’asbl était la mise en place d’un système de recyclage des déchets « verts » mais il fut abandonné car trop complexe à mettre en œuvre.

    Elle comportait une filière « Revert Bois », monsieur Nicolas Caeymaex qui faisait alors partie de Revert a créé en mai 2008, une coopérative dans un cadre d’économie sociale.

     

     

     

     Chapitre 2 :Qu’est-ce que l’utilisation Rationnelle de l’énergie ?

    Comme le dit la sagesse populaire : « Tout le monde aimerait avoir l’énergie la moins chère possible, et la meilleure est celle que l’on ne consomme pas »

    1. Introduction

    1.1  Une histoire de bonne gestion

    L’URE est plutôt difficile à définir de prime abord, pourtant tout est dans l’intitulé.
    La meilleure façon est de l’expliquer sur une base raisonnée avec des exemples à appliquer. Ces actions et gestes au quotidien qui feront de vous un « éco-citoyen » (soucieux et respectueux de l’environnement). L’URE vise donc à moins et/ou mieux consommer les énergies dont nous avons besoin tout en gardant un « même niveau de confort »

    Après les quelques exemples très concrets de ce chapitre, nous pourrons mieux entrevoir quels sont les intérêts des économies d’énergies. Et les implications se déclineront en plusieurs chapitres.

     

    Ceux-ci se basent sur les trois piliers

     

    1) Un questionnement d’un point de vue environnemental sur la consommation des ressources (énergies, eau, gestion des déchets)

     

    2) Une tentative de réponse chiffrée sur le potentiel de l’URE

     

    3) En quoi l’Ure s’englobe dans le Développement Durable

     

    4) Une recherche sur le public cible, et son intérêt économico-social

    La gestion en « bon père de famille » voudrait que tant que les moyens techniques et technologiques soient accessibles et abordables, tout soit mis en œuvre à l’importante condition que les « gestes » de l’URE ne dévalorisent pas son avoir (rentable).

     

     

     

     

     

    1.2 Quels sont les postes d’action ?

    Ces différents points sont interconnectés mais par un souci de les rendre théoriquement abordables, essayons de les approcher de façon différenciée.

    Des petits exemples sont insérés de manière à illustrer du mieux possible ces catégories, en se basant sur des activités du quotidien

    Nous nous intéresserons aux deux premiers des trois piliers de la démarche négaWatt « mieux consommer au lieu de produire plus »

      negawatt

    (Fig. source : NégaWatt asbl)

    1) La sobriété

     

    La sobriété énergétique consiste à supprimer les gaspillages absurdes et coûteux en répondant à nos besoins de manière maîtrisée, équitable, sobre et responsable

    Elle n’est pas le synonyme de rationnement ou d’austérité mais se basant en grande partie sur les dépenses qui pourraient être évitées.

     

    a)   Éviter les dépenses inutiles

    On peut définir ceci comme étant l’énergie perdue car celle-ci, comparativement aux moyens techniques abordables, est loin d’être productive.

    Cette énergie ne fournit aucun travail et n’apporte aucun confort, par exemple :

    - Une ampoule « classique » produit plus d’énergie thermique que lumineuse (jusqu’à 75%))

    - Les « veilleuses » (TV, lecteur DVD, cafetière, etc.) consomment entre 4 et 10 Wh ce qui peut coûter de 10 à 25€ par an et par veilleuse.

    - Une fuite d’eau d’un robinet qui goutte (60 €/an) ou d’une chasse qui fuit (400 €/an) (source : SPIE2)

     

    b)  L’utilisation responsable des ressources.

    Il s’agit d’efforts peu difficiles ou peu contraignants.
    Pourquoi utiliser de l’eau potable pour laver une voiture ou arroser des plantes ?

    Ce n’est pas parce que ces ressources sont facilement accessibles aujourd’hui qu’on peut compromettre leur accès aux générations futures.

     

    Quelques gestes qui entrent dans cette logique :

    - Sécher son linge naturellement plutôt qu’au sèche-linge (un sèche-linge consomme 500 à 1000 kWh par an, mais on peut raisonner en utilisation 0.6 €/cycle))

      (Source 1 SPIE², source 2 document Revert « consommation électrique »

    - Récupérer l’eau de pluie (pour le jardin)

    - Mettre un couvercle sur une casserole lors de la cuisson permet de diminuer de plus de 25 % le temps de cuisson, si on cuisine à l’électricité : environ 30 € /an d’économie

    - Mettre un pull et baisser le  chauffage de 1 °C permet d’économiser environ 7 % de la facture de chauffage, le poste énergétique le plus important dans un ménage. (Il est d’environ 60 % mais dépend d’énormément de données, l’IBGE donne 55 % pour Bruxelles. Cela représente aussi 75% de la consommation énergétique d’un ménage wallon selon La SPIE²)

     

    2)  L’efficacité (efficience)

     

    L’efficacité consiste à réduire le plus possible les pertes par rapport à la ressource utilisée et augmenter le rendement de son utilisation (par exemple le rendement de transformation énergétique)

     

    a)   Les petits investissements

     

    Les micro-investissements, ont un faible temps de retour et sont facilement réalisables. Ce sont des moyens permettant de diminuer la consommation des énergies et de l’eau en maintenant la même efficacité.

     

    Ce sont les investissements les plus intéressants, car non seulement le public, et  sur ce point on envisage tout type de public, peut les mettre en œuvre rapidement et facilement.

     

    On peut citer :

     

    - Les mousseurs, les réducteurs de débits (prix7 €) permettant 50% d’économie sur une activité ne demandant pas un volume d’eau (douche, rinçage,…)

    - Les ampoules économiques (prix allant de 5.5 € à 12 €). (Voir page n°20)

    - Les balles de lavage (de 25 à 50 % d’économie de poudre à lessiver)

    - Le « Stop-douche » (3à 12 €) permet sur le « vieux système » (deux robinets d’eau) de bloquer l’eau à la sortie afin de ne pas avoir à chercher le « bon mélange »

     

    b)  Les investissements plus importants

    Leur temps de retour relativement long décourage souvent le public mais un des arguments utilisé parmi ceux présentés (*) est qu’ils apportent du confort immédiat et qu’ils sont très utiles

     

    *Ces investissements à longue durée (plus de trois ans) parmi lesquels :

     

    - L’isolation : elle permet de diminuer les pertes calorifiques et apporte du confort.

    - Le double vitrage

    - Des chaudières et chauffages plus performants (une moyenne de 15 % d’économie), par exemple pour obtenir de l’énergie thermique par un chauffage électrique, il y a eu 1/3 d’énergie primaire perdue (transformation, transport) avant même son utilisation (sa dernière transformation).

     

       

    3)  L’utilisation de techniques plus respectueuses de l’environnement

     

    L’URE est souvent perçue d’un point de vue économique, ses applications peuvent également avoir des répercussions dans le domaine de la santé.

     

    Sans s’atteler au difficile calcul des conséquences sur le coût des soins de santé, on peut imaginer qu’une vie plus saine apporte immanquablement une réduction globale de ses dépenses. Il est donc préférable de choisir des produits qui apportent le confort sans causer de tort à l’environnement.

     

    On peut ainsi proposer de :

    - remplacer les parfums d’intérieurs qui contiennent fréquemment des Composés Organiques Volatils (COV voir page 34), car ceux-ci peuvent provoquer des irritations,  par des huiles essentielles ou simplement par une meilleure aération de la maison.

    - utiliser des répulsifs naturels,  pour éloigner des animaux que nous considérons comme « nuisibles » en place des produits chimiques généralement nocifs pour l’homme  Par exemple, la menthe, le basilic, le clou de girofle, la lavande. D’autant que ces plantes apportent un confort visuel et olfactif

     

    2. Les objectifs de l’URE

     

    Si l’URE comporte principalement des applications économiques, elle tente aussi de conscientiser aux problèmes environnementaux et énergétiques.
    Les problèmes sont tellement connectés qu’il serait difficile de tout introduire en même temps. Les buts de l’URE se déclinent sous diverses formes :

     

    1) Diminuer la consommation d’énergie

    -         Afin de réfréner la croissance de la demande énergétique  (voir chapitre 5)

    -         Afin de diminuer les dépenses énergétiques

     

    2) Diminuer notre impact sur l’environnement

    -         Réduire l’effet de serre

    -         Limiter les pollutions de l’air et les pollutions liées à la production énergétique

     

    3). Mener une gestion durable des ressources

    -         Réduire leur gaspillage

    -         Faire en sorte de ne pas les épuiser ou du moins de gérer les stocks pour des applications utiles

     

    4) Sensibiliser les personnes et pousser à la recherche d’amélioration technologique

    -         Promouvoir des énergies plus propres

    -         Promouvoir la sobriété énergétique

    -         Contribuer à un développement durable (chapitre 5)

    -         Promouvoir, pousser à la recherche en vue d’améliorer l’efficacité énergétique

     

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