-
TFE : URE chapitre 7-8
Chapitre 7 : Le public cible
« Revert » travaille souvent avec les CPAS, mais l’asbl ne possédant pas de présentation pour les analphabètes, les illettrés et les primo-arrivants, j’ai été amené à construire une animation plus simple, plus adaptée à ce public.
1. Le Budget
L’énergie est parfois cause de drames sociaux; il faut aider ces personnes, qui ont quelquefois des difficultés à payer leurs factures énergétiques, à en réduire les montants.
Selon monsieur Jehan Decrop (Service d’étude de la CSC) s’appuyant sur les chiffres (2004) obtenus auprès de l’INS, les ménages les plus riches (décile 10) ont une facture plus élevée que les ménages pauvres (décile 1). Ce poste de dépense est de 2000 €/an pour le premier groupe, soit 4 % de leur budget et de 800 €/an pour les seconds, soit + de 8 % de leur budget…
Depuis lors, la facture a nettement augmenté. De 2004 à 2006, le pourcentage que représentent les énergies dans les dépenses du ménage à augmenté de 1 %, soit la plus importante des modifications à la hausse dans la répartition du budget (de 4.9 à 5.9 %).
(Source : Document Economie « Ventilation des dépenses des ménages 1978/79-2007)
La présentation leur apprend à mieux gérer leur consommation, ainsi il y aura moins de risques de coupures, d’intérêts de retard de paiement ou d’interventionnisme (avances voir paiement des factures par les CPAS) et tout naturellement plus de moyens pour ces personnes.
2. Public des CPAS
Ces personnes défavorisées sur le plan pécuniaire et social s’adressent aux CPAS (Centre publique d’Aide Sociale) car elles éprouvent des difficultés à payer le strict nécessaire, dont leurs factures d’eau, de gaz ou de mazout et d’électricité. Ces dernières années, les demandes d’aides augmentent. Pour preuve, + 57 % de demande pour la facture d’eau entre 2005 et 2007, l’instauration des « fonds mazout »,… *
En 2009, en Belgique, les bénéficiaires des aides des CPAS représentent plus de 56 000 personnes dont 25 000 en Wallonie. Mais le nombre d’ayants droit au vu de leurs moyens financiers est de 122 000 en Belgique dont 54 000 en Wallonie. *
La hausse du coût de la vie a fait augmenter de 3.4 % le nombre de personnes vivant de ces allocations entre 2005 et 2008. Avec la crise actuelle, le nombre de personnes éprouvant des difficultés financières augmente.*
*(sources : www.fgov.be et www.lesoir.be « Le public des CPAS continue de s’élargir » de Martine Vandemeulebroucke)
3. Spécificité du public cible
Il faut être conscient qu’il est à la fois difficile pour ces personnes de s’informer et pour l’asbl de donner des explications claires sur les économies d’énergie à un public maîtrisant mal la langue française et possédant des sensibilités diverses.
Ils ne perçoivent pas toujours l’intérêt de ces gestes ou du bénéfice de protéger l’environnement. C’est pourquoi, il faut insister en utilisant des explications et des supports visuels simples.Aux problèmes de compréhension, s’ajoutent le manque de moyen. J’ai donc fait attention à simplifier le vocabulaire et les explications, à réaliser des supports visuels suffisamment explicites et clairs en évitant tous les gestes demandant des investissements trop élevés (il était effectivement inutile de parler de pompe à chaleur ou de panneaux solaires à des personnes qui éprouvent déjà des difficultés à payer leurs factures).
Cependant, il faut d’abord faire la distinction entre ces personnes*
(Source des définitions : http://wallonnie.lire-et-ecrire.be, www.minded.be,http://easi.wallonie.be et http://fr.wikipedia.org )
1) Primo-arrivants
Les primo-arrivants sont des personnes n’ayant pas encore appris le français.
Ils ne sont pas tous illettrés ou analphabètes, mais le problème de la compréhension se pose. En 2005, on recensait en Belgique 63 000 immigrants du tiers monde.
En Belgique, la plupart des arrivants proviennent du Maroc, de Turquie ou de la République Démocratique du Congo, ils représenteraient 2.7% de la population. Il faut savoir qu’en Belgique sur les 8.6 % des résidants de nationalités étrangères, 46% ne sont pas ressortissants d’Etats membres de l’Union Européenne.
(Source : « Programme multi-annuel Belgique » sur www.mi-is.be )
2) Illettrés et analphabètes
Les analphabètes n’ont pas eu d’apprentissage de leur propre langue et sont donc incapables de lire tandis que les illettrés sont des personnes n’ayant pas acquis les connaissances nécessaires ou qui éprouvent de grandes difficultés à la lecture ou à l’écriture qui peuvent survenir suite à des difficultés d’apprentissage, de dyslexie, de démotivation…
En Wallonie, on estime qu’il y a moins de 1 % d’analphabètes mais environ 10 % d’illettrés, ce qui est généralement le cas pour l’Europe de l’ouest.
3) Autres spécificités
En fonction de la nationalité des participants, il y a des dissemblances culturelles et des degrés de sensibilité différents.
Exemple :
- En Turquie, la récupération des canettes existe.
- Dans les pays de l’est, l’eau est gratuite et donc on ne s’inquiète pas des fuites,…Il y a également des différences entre les consommateurs en fonction du type de compteur installé.
Souvent, ceux qui ont un compteur à carte sont déjà plus regardants et plus favorables à cette présentation. Alors que ceux qui ont des compteurs bi-horaires payent moins mais consomment plus que ceux qui possèdent un compteur unique.
(Source : www.ef4.be voir document CWaPE)
Chapitre 8 : Approche du travail pédagogique
1. La présentation
La présentation est un guide montrant divers gestes simples et facilement applicables créée en se basant sur un support visuel très explicite qui propose divers moyens d’économiser de l’argent par le biais de l’URE. Cette thématique a été travaillée en vue d’aider des personnes éprouvant des difficultés en français et/ou souvent peu informées.
Nous examinerons différentes pertes énergétiques et comment améliorer nos comportements grâce à de nombreux conseils utiles pour réduire voire éviter des dépenses inutiles.
Les deux leviers (environnemental et financier) sont utilisés pour atteindre tous les publics. Avec un public fragilisé économiquement, l’argent est généralement un attrait suffisant mais qu’il faut relativiser. Quant au belge moyen, il est moins soucieux des économies que de son confort et de son bien-être (ce qui n’est pas du tout antinomique) et sera donc plus réceptif à l’aspect global (voir juste environnemental) selon des degrés divers.
2. Écologisme
Partons de cette première question que je pose au public :
« Savez-vous de quoi je vais vous parler ?»
Il est évident que la réponse est invariablement : « l’écologie »
Mais cette réponse, qui est prévisible, fait intervenir une explication qui déborde du champ de la sensibilisation ou de l’aide aux groupes d’alpha (alphabétisation).
1) Conviction
Partons de cette première question que je pose au public :
« Savez-vous de quoi je vais vous parler ?»
Il est évident que la réponse est invariablement : « l’écologie »
Mais cette réponse, qui est prévisible, fait intervenir une explication qui déborde du champ de la sensibilisation ou de l’aide aux groupes d’alpha (alphabétisation).
1) Conviction
Quand on prépare un travail à but social et environnemental, l’animateur doit être lui-même sensibilisé, il doit se poser une question:
« Est-ce que je respecte les conseils que je prodigue ?».
L’animateur, lui-même convaincu, doit savoir comment il réagit face à ces informations, s’il suit ses propres conseils (et lesquels), connaître ce qu’ils impliquent et ses réticences personnelles.
Il est nécessaire de les avoir soi-même expérimentés afin que nos conseils soient les plus justes et judicieux possibles. L’animateur doit donc connaître ces gestes, les appliquer et avoir expérimenté diverses techniques. Cela permet d’acquérir une expérience pratique permettant de mieux informer. Par exemple : les ampoules économiques globes sont moins lumineuses que les hélicoïdales,…
Il faut se remettre en cause et avoir testé les différentes techniques, que se soit pour mieux renseigner ou pour avoir une meilleure crédibilité et sans cesse améliorer la présentation par ces expériences.
Il est important d’être crédible , de savoir de quoi on parle, de connaître son sujet et de pouvoir l’argumenter avec des exemples concrets et personnels, de s’être renseigné et de s’être intéressé aux sujets annexes et connexes puisque, nous serons appelés à déborder de notre présentation.
C’est pourquoi, la formation est continue, par exemple en recevant la newsletter du WWF et de Greenpeace et en allant aux salons et festivals sur ces sujets (BEST, TILFF,…) mais aussi ce que nous avons appris par nous-mêmes
2) Écologisme et écologie
L’écologie est une science multidisciplinaire étudiant les interactions entre le biotope (êtres vivants) et la biocénose (leur environnement).
Alors que l’écologisme est un sophisme, une méthode de pensée… prônant la protection de l’environnement, en vue d’éviter autant que faire se peut nos impacts négatifs sur celui-ci et visant à adopter un comportement responsable.
3. Pédagogie appliquée
1) La théorie des besoins humains de Maslow (1943)
Pyramide de Maslow
a) Théorie
- L’être humain est motivé par le désir de satisfaire ses besoins,
c’est ce qui le pousse à agir- Un individu dont les besoins seraient insatisfaits, serait d’abord motivé par ses
besoins inférieurs (ordre d’apparition ↑)- Il faut que ses besoins inférieurs soient relativement satisfaits avant que le besoin qui est au dessus de lui dans la hiérarchie devienne une force motivante
b) Signification pratique
Dans l’argumentation du sujet, il faut d’abord utiliser ceux qui touchent à leur personne (santé, économique) avant l’environnement (réalisation) ou tout du moins baser le début de la présentation sur un besoin primaire pour susciter l’intérêt.
2) Le modèle d’Hermann : méthodologie globale
La majeure partie des individus (75 %) fait appel à une méthode dominante, en vue de viser tout le public il faut préparer une activité de manière que :
(Source : cours d’Education Relative à l’Environnement par monsieur J.Roskam)
Les préférences varient selon la personne, le moment et le sujet. En utilisant ces quatre méthodes, il y a raisonnablement plus de chance de transmettre le message à l’intégralité des participants. Cependant, en identifiant son public, un animateur peut adapter son attitude, son message et sa méthode.
Pour des raisons techniques (temps et public) je défavorise un peu « l’action pratique », surtout qu’elle demanderait trop d’explication et de temps.
En effet, il n’y a pas moyen que tous utilisent le (seul) Wattmètre en ma possession, de leur demander de rechercher des données dans une documentation ou d’expliquer comment ils pourraient solutionner leurs problèmes.
3) Pédagogie active-participative
« Dis-moi et j’oublierais,
Montre-moi et je me souviendrais,
Implique-moi et je comprendrais »
Confucius
Principe :
Les participants sont au centre du processus d’apprentissage, ils posent des questions, agissent, complètent ensemble leurs connaissances. Dans ce but, il est important qu’ils sentent l’utilité de ce qu’ils apprennent et qu’ils puissent par eux-mêmes chercher les rapprochements entre la présentation et leurs vies
Eviter la méthode « mémorisation/répétition » pour une recherche expérimentale basée sur des cas (toutefois la méthode précédente et le temps sont des facteurs temporisant cette méthode). En répondant aux besoins véritables, au questionnement des intervenants, elle doit favoriser l’autonomie, les initiatives, la participation, l’action
collective et l’interrogation.
Fonctionnement
On peut utiliser des jeux sans compétition comme le quizz, ils ne savent pas encore que les points n’ont pas d’importance. Le but recherché est qu’ils s’amusent à comprendre leur erreurs, expliquent pourquoi ils se sont trompés et demandent de plus amples informations.
Il existe des moyens de stimuler le public, en montrant des objets, des dias au public en lui laissant lui-même expliquer de quoi il s’agit ou quelle idée est exprimée.
On laisse à des participants la liberté de répondre aux questions provenant d’un autre membre du groupe, on dirige les débats, les prises de positions. Ils partagent leurs connaissances et s’enrichissent mutuellement (capitalisation des savoirs)
Tags : public, personnes, presentation, facture, qu’il
-
Commentaires