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URE : Chapitre 5
Chapitre 5 : Le développement durable (ou soutenable)
Le Développement durable est un concept touchant à l’ensemble de notre mode de vie reposant sur ces trois pilliers (dessin ci-dessus)
C’est un développement basé sur un équilibre entre le social, l’économique et l’environnemental afin de satisfaire les besoins humains et de garantir ceux des générations futures, tout en améliorant leur qualité de vie.
En effet, si nous conservons notre mode de vie actuel, nous devons penser que nos descendants auront aussi besoin d’une Terre viable et de ressources pour y vivre.
Ce terme est pour la première fois apparu dans le rapport Brundtland qui prône un autre type de développement basé sur les trois piliers qui sont :
- L’intégrité environnementale : il est nécessaire d’incorporer, dans nos actions,
la préoccupation du maintient et protection de la biodiversité, des écosystèmes
- L’équité sociale : afin de satisfaire aux besoins essentiels (santé, habitation, nutrition,…)
des humains tout en garantissant ceux des générations futures
- L’efficacité économique : la rentabilité économique tout en favorisant une gestion
optimale des ressources (naturelles, humaines et financières) pour satisfaire des besoins
1. La participation citoyenne
La présentation est destinée à un public intéressé prioritairement par la réduction de ses dépenses avant de se préoccuper de la protection de l’environnement.
En leur demandant d’analyser un tableau de calculs de leurs dépenses énergétiques, on s’aperçoit que ces personnes n’ont pas un lourd impact sur la planète et qu’ils ne représentent qu’une infime proportion de la consommation d’énergie. Mais chaque geste compte !
Le « Je le fais si tu le fais » n’est pas une politique efficace ni très engagée. Il faut que tous y travaillent. Ce que nous pouvons faire, c’est commencer par avoir un comportement responsable. Nous devons agir pour que de grandes décisions politiques soient prises, en commencant par notre cercle familial. Il est certain que plus il y aura de personnes qui prennent leurs responsabilités, plus les résultats seront importants et plus cela aura des répercussions sur le politique.
Car chacun a sa part de responsabilité et chacun a un rôle à jouer : « une goutte d’eau dans la mer peut-être, mais ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières ». Il serait trop facile de ne pas bouger.
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles » (Sénèque)
La Légende du Colibri
Il y eu un jour, un gigantesque feu de forêt, alors que tous les animaux terrifiés et consternés observaient impuissants le désastre…
Seul un petit colibri s’activait, allant chercher un peu d’eau dans son bec pour la jetter sur le feu. Après un temps, un tatou énervé par ses agissements dérisoires, lui dit « Tu crois vraiment que c’est avec ces quelques gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ?! »
Le Colibri lui répondit « Je le sais, mais je fais ma part »
Cette petite histoire aborde de façon amusante tout en ayant un léger côté moralisateur caché, sensibilisant à la nécessité de sortir de l’immobilisme.
En effet, le développement durable demande une implication à chaque niveau, et l’ensemble de nos actes a des répercussions globales; la participation, ce n’est pas « juste se donner bonne conscience ».
De nombreuses campagnes de sensibilisation nous ont avertis des dangers ; il serait hypocrite de se réfugier derrière une méconnaissance ou une non-information. Il est important de poursuivre la médiatisation auprès du public le plus large possible et surtout auprès du public socialement défavorisé, comme nous le verrons ultérieurement
(chapitre 7). Il est particulièrement utile avec des personnes qui ont eu peu d’accès à l’instruction, de leur indiquer « comment agir » efficacement.Nous pouvons apporter des conseils pour « Mieux consommer ! ». Surtout que les bonnes habitudes écologiques sont aussi bonnes économiquement. Quand je parle de changer de comportement, il ne s’agit pas de grosses contraintes ou de changer radicalement nos habitudes, tous ceux qui sont un peu sensibles à leurs dépenses ou à l’environnement sont déjà à mi-parcours.
« Nous devons être le changement que nous voulons pour le monde » (Gandhi)
2. Défis du Développement Durable
1) Un des défis du Développement Durable, la raréfaction des ressources
Dates d’épuisement des réserves au rythme actuel de consommation
(Selon le Groupe One basé sur des données issues du « Sciences et Vie n°243-Juin 2008 »)
Commentaires :
Les premières échéances sont proches. Certains minerais viendraient à manquer dès les années 2020.Les industries doivent rapidement trouver des alternatives, comme les entreprises du secteur photographique et radiographique se sont adaptées à la raréfaction de l’argent (en passant à la numérisation).
L’argent, le palladium et l’or sont utilisés en électronique. Pourra-t-on les remplacer ?
De même, dans le secteur automobile le plomb et le cuivre sont utilisés pour fabriquer les batteries, le zinc pour la galvanisation et le fer pour la carrosserie, les châssis et les pièces mécaniques. Des solutions de remplacement seront-elles efficaces dans les délais ?
Quant aux énergies, principal sujet de cette recherche, on s’aperçoit que les échéances de l’uranium (nécessaire aux centrales nucléaires), le pétrole et le gaz verront leurs disparitions se suivre en l’espace de moins de 2 générations. Le recours au charbon qui sera encore présent à ce moment aurait quant à lui pour conséquence d’accroitre l’effet de serre.
2) Deuxième défi, la croissance de la consommation énergétique
Alors que les consommations de pays émergeants ne cessent de croître (voir point suivant), nous avons nous-mêmes du mal à ne pas augmenter la nôtre. Il serait beaucoup plus intéressant économiquement de faire des campagnes de sensibilisation URE que de construire des nouvelles centrales.
Sur ces graphiques, on peut constater que la demande en énergie à triplé entre 1960 et 2000, il serait temps de freiner cette croissance exponentielle (en menant des campagnes de sensibilisation à l’URE).
La consommation d’énergie en Europe de l’Ouest
(début de la machine à vapeur à nos jours)Graphique en base 1 :Le cahier de l’énergie : Roxane Keunings, Fabrice Lesceu et Leen Van Gijsel). Ce qui signifie que pour une unité consommée au 19ème siècle, on consomme aujourd’hui 15 unités.
En millions de tonnes équivalent pétrole (image :www.econologie.com, source :Atlas pour un monde durable, Barnier)
*errata : hydroélectricité et énergies renouvelables hors biomasse ligneuse
3) Le défi démographique
Evolution de la population par continent (en millions)
(ONU)
Toujours plus…Sauf en Europe !
(Données du graphique provenant du guide de l’exposition du même nom
« CO2 Expo c’est notre Terre 2)Si la consommation énergétique augmente légèrement dans les pays développés, les pays émergents (Chine, Brésil, Inde) quant à eux connaissent une croissance exponentielle de leur consommation énergétique parallèle à leur développement économique et démographique (hors ils sont très peuplés) . Par conséquent, nous retrouvons le premier défi, la raréfaction des ressources.
4) Le défi énergétique belge
La raréfaction des ressources et la demande croissante nous poussent à une réflexion sur l’URE et l’emploi des énergies renouvelables.
Vu la position de notre pays qui ne dispose que de peu de ressources (pas) propres en énergie, le développement de la recherche de nouvelles perspectives en matière de production de celle-ci pour satisfaire à nos besoins d’électricité et de chauffage s’avère primordiale.
La conversion sera compliquée en raison de la démographie belge (336.5 habitants/km²; une des plus importante dans le monde derrière le Vatican, Monaco,…), car personne ne veut d’une éolienne ou une unité de biométhanisation près de chez lui.
De plus, le relief ne permet pas la construction de grands barrages et c’est pourquoi la Belgique prévoit un développement des éoliennes offshore et l’utilisation de la biomasse ligneuse (bois belges et français) comme l’indique le graphique du chapitre 4.
Répartition des sources de production électrique en Belgique (2004)
- Énergie nucléaire 55.1%
- Gaz naturel 25.8%
- Charbon 10.7%
- Combustibles liquides 1.9%
- Éoliennes 0.2% (en augmentation)
- Autres 6.3% (hydroélectricité, incinérateurs,…)
Répartition relative des sources d’énergies en Belgique
2002
- Pétrole 40%
- Gaz naturel 24%
- Nucléaire 22.1%
- Charbon 11.7%
- Énergies renouvelables 0.9%
- Autres 1.3%
1972
- Pétrole 51.6%
- Charbon 22.7%
- Gaz naturel 19.3%
- Nucléaire 6.2%
- Divers 0.2%
(Source : La politique énergétique et le secteur nucléaire en Belgique par Luc Barbé)
Commentaires :
La diminution de l’utilisation du charbon et du pétrole par au profit du gaz est certes une bonne chose en terme de production de GES mais ils ont été surtout remplacé par du nucléaire, qui est loin d’être « une solution miracle » et une énergie « propre ».
On peut aussi voir que les autres sources ont commencé à émerger, les énergies renouvelables vont-elles suivre le même schéma que le nucléaire ? Surtout que le délai (horizon 2020) est plus court que celui de la précédente conversion…
Tags : , developpement, energie, consommation, nucleaire
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