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Par Los Niños de Gaïa le 14 Février 2015 à 17:48
Les biocarburants,
fléau ou solution d’avenir ?
Introduction : les biocarburants de première génération
Produire des carburants à base de plantes cultivées soulève bien des débats, j’essaierais en restant concis de voir différents points important liés aux réels impacts de ceux-ci. Car les arguments en faveur et en défaveur des biocarburants tournent premièrement autour des raisons de faire des biocarburants, ce qui est expliqué1 au Chapitre1. 1(Des tentatives d’explications).
Et d’abord, que sont les biocarburants ? Cette question est abordée dans le chapitre 2 où est décrit ce que sont les biocarburants et la manière (majoritaire) de les fabriquer chez nous (Belgique, France, Allemagne,…).
Les problématiques de transformations des matières premières nous amèneront au chapitre 3 de ce travail : Quels sont les impacts en termes d’énergies et de pollutions, ce chapitre basé sur des analyses de cycle de vie (ACV) tentera de répondre le plus objectivement possible aux questions concernant le bien-fondé2 de cette production 2(et des conditions pour ce faire)Les deux autres chapitres reviendront sur de questions laissées lors de l’ACV, ces questions restent ouvertes et sont des données à prendre en compte pour évaluer correctement les biocarburants, comme la déforestation, l’alimentation ou la bonne information des producteurs sur le sujet.
Les points de vue sont très divers sur le sujet (et parfois très extrêmes), avec un manque évident d’information pour la population. Les informations de qualités et objectives sur le sujet sont rares (ou difficilement accessibles). Aussi après avoir détaillé ce que sont les biocarburants et leurs aboutissants, ce projet tentera de présenter les conclusions mes recherches.
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Chapitres 1 : Pourquoi fait-on des biocarburants
La réponse n’est ni direct ni simple, la situation actuelle nous force à nous poser des questions sur l’avenir, nous allons donc explorer (légèrement) différents points donnant une (probable) partie de la réponse
1) Dates d’épuisement des réserves au rythme actuel de consommation
(Selon le Groupe One basé sur des données issues du « Sciences et Vie n°243-Juin 2008 »)
Commentaires :
On s’aperçoit que les échéances de l’uranium (nécessaire aux centrales nucléaires), le pétrole et le gaz verront leurs disparitions se suivre en l’espace de moins de 2 générations. Le recours au charbon qui sera encore présent à ce moment aurait quant à lui pour conséquence d’accroitre l’effet de serre.
2) Deuxième défi, la croissance de la consommation énergétique
Alors que la consommation des pays émergents ne cesse de croître, nous avons nous-mêmes du mal à ne pas augmenter la nôtre. Sur ces graphiques, on peut constater que la demande en énergie à triplé entre 1960 et 2000, il serait temps de freiner cette croissance exponentielle, en menant des campagnes de sensibilisation à l’URE.
La consommation d’énergie en Europe de l’Ouest :
du début de la machine à vapeur à nos jours.Graphique en base 1 :Le cahier de l’énergie : Roxane Keunings, Fabrice Lesceu et Leen Van Gijsel). Ce qui signifie que pour une unité consommée au 19ème siècle, on consomme aujourd’hui 15 unités.
On peut ainsi s’apercevoir que nous avons triplé notre consommation en 40 ans, et cette tendance ne semble toujours pas se renverser.
3) Le défi démographique
Si la consommation énergétique augmente légèrement dans les pays développés, les pays émergents (Chine, Brésil, Inde) quant à eux connaissent une croissance exponentielle de leur consommation énergétique parallèle à leur développement économique et démographique. Par conséquent, nous retrouvons le premier défi, la raréfaction des ressources.
4) Le défi énergétique
La raréfaction des ressources et la demande croissante nous poussent à une réflexion sur l’URE et l’emploi des énergies renouvelables dont les biocarburants
Donc certains pays cherchent à être moins dépendant des énergies fossiles, les USA et l’Europe, dans le but d’êtres moins dépendant des pays producteurs du Moyen-Orient, la Suède cherchant son indépendance énergétique. L’Europe a des objectif en terme d’énergie verte et de biocarburants qu’elle cherche de remplir (ex : 20% d’énergies vertes pour 2020,…)
Il faudra donc noter que les 4 points précédant donnent une réponse assez clair et simpliste de la raison…
« Pourquoi fait-on des biocarburants ? Pour continuer à nourrir la sacro-sainte bagnole » cette idée (exprimée par Fabrice Nicolino), est loin de l’idéal écologique souvent utilisé. Mais comme écrit dans l’introduction de ce chapitre, ce sont des parties de réponse.
Donc :
Dans un monde où le pétrole, ressource de plus en plus demandée et en voie de disparition, nous devons absolument trouver une (des) technologie pour remplacer celui-ci.
5) la question environnementale
Les bilans GES (gaz à effet de serre) des biocarburants (voir chapitre3)
Les changements climatiques (Global warming) vont de pair avec l’effet de serre (lié aux gaz à effet de serre), les biocarburants, permettant d’émettre moins de GES que les carburants fossiles s’inscrit dans cette préoccupation actuelle…oui mais…
Une question/argument revient souvent : sont-ils effectivement moins polluant ?
Si on considère le CO2 émis par la combustion de ces plantes, celui-ci a été emmagasiné lors de la croissance de ces végétaux, et le gaz provient de l’atmosphère, donnant alors un résultat nul sur leur cycle de vie…
Le bilan énergétique et le bilan GES ne sont pas des données faciles à obtenir, et leur fiabilité peut être mise en doute, car de nombreux facteurs rentrent dans ces analyses
-Qui fait l’analyse et pour qui est-elle réalisée ?
-A quelle échelle les bilans sont-ils réalisés ? Pour nos pays d'Europe : c’est-à-dire, produits, transformés et utilisés en Europe ou globalement?
-Les données liées à toutes (vraiment toutes) les pollutions sont-elles prises en compte ?
-Quelle est la pollution si on utilise une ancienne forêt ou prairie-jachère pérenne ?
-Les différentes méthodes et techniques agricoles peuvent-elles changer la donne ?
-…
L’argument souvent évoqué est la diminution des émissions de gaz à effet de serre, dans de bonnes conditions, ces biocarburants (pour autant qu’on ne cherche pas à en produire de trop) représentent un bon moyen de remplacer UNE PARTIE des carburants fossiles. Mes préoccupation sur la question porte plus sur la provenance, la manière de les produire et l’objectif actuel de 5.75%. Objectif 2010 alors que l’U.E. était à moins de 1% (0.45%- ?- en 2002)
Cependant, je n’arrive pas à trouver d’études affirmant ou confirmant les craintes que pourraient soulever des objectifs plus poussés, des chiffres plus élevés poseraient plus de problèmes, dont plus d’importations. Ce qui, comme exprimé aux chapitres 3 et 4, ne répondent toujours pas aux objectifs écologiques. Même s’ils étaient produits en Europe, répondraient-ils aux exigences écologiques ? Car même en Europe le LUC (Land Change Use) est une donnée à prendre en compte si on veut arriver ou passer les 10%
Cette idée simpliste, disant que le carbone libéré lors de l’utilisation du biocarburant a été et va être de nouveau stocké par les plantes durant leur cycle de vie est une donnée importante mais bien trop exclusive car oubliant toutes les étapes entre la plante et l’utilisation du biocarburant.
Un autre intérêt du biodiesel est son (quasi) absence de toxicité et sa bonne dégradabilité contrairement au diesel (pétrole)
6) les intérêts financiers
Ceci vient en grande partie de ma lecture de « La faim, la bagnole, le blé et nous » de Fabrice Nicolino (puis de recherches vérificatives sur internet).
Il semble évident que les entreprises agro-alimentaires, habituées aux surplus de production voient d’un bon œil ce nouveau marché, et rentable.
Les biocarburants pourraient aussi être un débouché pour les agriculteurs et créer des emplois (dans les entreprises de transformation), de plus, ils pourraient utilisés les jachères (forcées dans le cadre de la PAC et sa réformer de 1992) car il n’y est pas interdit d’y produire des plantes à but non alimentaire.
Mais les vrais intéressés dans cette histoire sont les précédents, avec leurs associés lobbyistes, auxquels les politiciens demandent des explications techniques et qui n’ont pas raté de souligner l’intérêt pour « le pauvre agriculteur pouvant devenir un ‘‘véritable entrepreneur’’», le fabuleux « bilan carbone zéro »,… tous les avantages des biocarburants donc ; bref passons, et remercions ces ardents défenseurs du climat
(ou plutôt ces gagnants contre l’un des plus puissants lobby: les pétrolier, respectons quand même cette prouesse)Les politiciens verts eux-mêmes ont mit en avant les biocarburants avant de se rétracter on peut désormais observer majoritairement sur leur site (http://web4.ecolo.be/) qu’il n’oublie pas de signaler que « l’objectif alimentaire étant primordial par rapport aux biocarburants »…
un engouement un peu trop rapide qu’il regrette, mais maintenant c’est dur de faire marche arrière tant les idées sont ancrées chez les gens.Ces lobbys, ceux-ci sont présents car les patrons de l’entreprise «X » passe dans l’entreprise « Y » qui fait vivre tel ou tel asbl (et souvent de la politique aussi). Tout le monde peut changer de métier mais il est certain que des enjeux financiers importants, plus que de hauts idéaux philanthropiques, sont mobilisés ici.
C’est d’ailleurs en 1992 qu’est né en France l’idée d’un lobby pro-biocarburants, idée lancée par des cumulards (agriculteur – politicien – actionnaire de cabinet de lobbying – président et/ou administrateur d’entreprises telles que Pronovial, Proléa, Agropol,…) tels Jean-Claude Sabin, Christian Pierret, Philippe Adnot, Paul Granet,…J-C Sabin devient en 92, le président de Proléa, géant des oléagineux (donc liés aux huiles de colza et de tournesol ainsi qu’à la marque Lesieur) et deviendra aussi le président de Pronovial (une agence d’intelligence économique). Ce nom est peu connu mais c’est l’Ademe qui a testé et démontré la «faisabilité opérationnelle » de Pronovial. Il s’agit d’un « prolongement» de Agrice, ce « groupement d’intérêt scientifique » géré par l’ADEME (organisme publique) a pour mission d’ouvrir de nouveau marché dans les domaines de la chimie et de l’énergie (regroupant des instituts de rechercher, des ministères et des industries telles Bayer cropscience, Limagrain (OGM), le semencier Maïsadour, les tracteurs John Deere, Rhodia,…). Agrice apparait dans ce travail est cité plus tard : il fait partie des partenaires ayant aidé à faire l’ACV des Biocarburants.
Pronovial compte comme membres : la Confédération de planteurs de betteraves, Unigrains (grand céréalier), Sofiprotéol, Bayer, l’Oréal, PSA Peugeot Citroën,…)
Chapitre 2 : Biocarburants, que sont-ils ?
1) Les biocarburants de première génération
Les biocarburants sont des produits basés sur l’énergie contenue dans de la biomasse, c’est-à-dire de matière vivante, les agro-biocarburants (voie des huiles et voie des sucres) sont produits grâce à des plantes cultivées dont on retire l’énergie chimique accumulée à l’intérieur de celles-ci durant leurs processus vitaux (énergie venant du soleil par photosynthèse)
2) Les autres biocarburants :
- Les biocarburants de deuxième génération proviennent des sucres difficiles à extraire comme la cellulose, ils peuvent provenir du bois, de déchets agricoles ou de plantes cultivées (ex : herbe à éléphant)
- Les biocarburants de troisième génération sont extrêmement intéressants mais ne sont encore qu’au stade de l’étude, ceux-ci étant produits grâce à des algues photosynthétiques.
- Le biogaz, issus de la décomposition anaérobique de matières organiques : le méthane (CH4) est un gaz inflammable et énergétique, mais il est difficilement transportable si on le compare à des carburants liquides. Ce gaz est surtout produit en vue de production électrique et un peu pour les bus.
3) Voie des sucres et alcools
Il ne s’agit pas non plus d’une nouvelle invention (ex : la Ford T), fabriqués à partir de plantes sucrières (maïs, betterave, canne à sucre,…) dont on en extrait les sucres qui en fermentant donneront de l’alcool. Après une réaction chimique d’estérification, cette substance peut être assimilé à de l’essence, Ce bioéthanol peut alors être mélangé à l’essence en raison de 20% max. sans modification du moteur1
Extraction
Extraction + hydrolyse de l’amidon (enzymes)
4) Voie des huiles :
En extrayant l’huile de graines de plantes oléagineuses « cultivées », telles l’huile d’arachide (utilisée par M. Diesel et M. Otto), l’huile de palme, l’huile de tournesol, et l’huile de colza (ces deux dernières étant les principales en Europe). Celles-ci peuvent-être utilisées dans les moteur Diesel à raison de 5%1 sur les moteurs récents mais en raison des améliorations techniques de ceux-ci et des caractéristiques de fluidité et d’impureté des huiles, on ne peut augmenter le pourcentage d’huile dans le carburant sans les transformer par un procédé chimique en un composant se mélangeant « parfaitement » avec le diesel (20% maximum de biodiesel1, mais on peut fonctionner à 100% si on effectue des modifications sur le moteur) et qui ne pose donc plus aucun problème au moteur. Ce nouveau produit est appelé « biodiesel » (génériquement) ou selon les cas « ester méthylique », « diester» (marque commerciale),…
Le biodiesel peut aussi être créé à partir de déchets agro-alimentaires : graisses animales, huiles de poisons, huiles et graisses provenant de restaurants,… ou même de centre d’équarrissage (cependant, vu le caractère « agronomique » de cette études cette voie ne sera pas étudiée)
(http://www.terre-finance.fr/analyses/the-lounge/biodiesel-colza.png)
5) ce qu’il faut en retenir
Ces procédés qu’ils soient mécaniques, chimiques ou biologiques demandent un transport des marchandises depuis les points de collectes, aux différents points de transformation et ensuite jusqu’aux points de redistribution. Des frais (énergies utilisées et polluants émis) sont donc réalisés entre la récolte et l’utilisation, et ceux-ci représente une part importante dans l’ACV des biocarburants.
1 « La production de biocarburants dans les milieux ruraux du Québec » : MAMR et CEPAF
« Les biocarburants en Wallonie » ValBiom, Mars 2003 »
Si on restreint l’étude de ce graphique, on peut voir qu’il faut autant d’énergie pour cultiver le colza que pour les transformations de celui-ci en biocarburants et que celles-ci représentent 42.5% (biodiesel) et 90% (pour le bioéthanol) de l’énergie que fournira le biocarburant...
Selon les chiffres de ValBiom, sans les sous-produits, la production de bioéthanol (à partir de betterave) sera très peu profitable, voir préjudiciable.
6) Les deux filières principales dans nos régions
En effet, de nombreuses études ont souvent des manques sur les données agronomiques liés aux cultures, des données parfois impossibles à saisir (rejet exact de N2O d’une surface agricole sont liés à de très nombreuses variables) et cela le serait d’autant plus en cas d’étude complète de toutes les sources de biocarburants. Les analyses de cycle de vie des biocarburants dans le monde entier représentent un travail plus que titanesque1.
Restreindre le champ d’étude ACV des biocarburants est le seul moyen d’avoir des réponses tout en nous éloignant sans doute beaucoup2 de la « vrai » (des les vraies) réponse(s)
1,2 (voir chapitre 3)
a) le colza
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Colza_4_mai_20h48.JPG)
Le colza est très gourmand en azote (plus du double que ce que demanderait du blé ou le tournesol pour pousser tout en produisant la même biomasse).
La culture absorbe énormément d'azote. La fertilisation totale du colza doit apporter entre 140 et 200 unités d'azote/ha avec des engrais chimiques ou organiques (lisier et purin notamment). Avec les pollutions et perturbations sur les écosystèmes que cela peut, non provoque car même en ayant les meilleurs techniques agricoles, une partie des engrais sera perdue et donc rejetée dans le milieu.
Ces quantités d’engrais3 azotés pouvant poser divers problèmes, outre la pollution des nappes phréatiques et des eaux de surface, lors de leur dégradation par les micro-organismes du sol, duprotoxyde d'azote ou N2O, un GES 300 fois plus actif (en termes d’impact sur le réchauffement climatique global à quantité équivalente) que le CO2 et ayant un plus long cycle atmosphérique que celui-ci. 3(Certains engrais chimiques azotés émettent du N2O durant la fabrication)
Si ce gaz indésirable n’a pour l'instant pas été la source majeure du réchauffement climatique, c’est parce que son taux dans l’atmosphère est resté encore faible par rapport aux taux importants (et toujours croissants) de CO2 déjà observés.
L’avantage de cette culture est qu’elle n’abime pas structurellement le sol, et sa récolte est facile : la moissonneuse-batteuse récupère les graines et les résidus peuvent être alors utilisés comme combustible, comme engrais-amendement sur site,…
Autres problèmes et solutions liés au colza
a. Azote
Ces engrais mis en grosse quantité sous forme organique peuvent apporter des germes potentiellement dangereux pour le bétail et les nappes phréatiques.
Ils peuvent ruisseler (en cas de purin ou de lisier), entrainer des nuisances olfactives, …
Les engrais sous forme chimique demandent de l’énergie pour être produits, ils sont donc le premier intrant dans l’ACV des biocarburants (ceux-ci nécessitant une énergie fossile pour les fabriquer). Tous ces engrais ne pouvant pas être utilisés partout (certains sols trop poreux ne sont pas capable de recevoir de grande quantité d’azote, mais d’autres plantes moins demandeuses d’azote peuvent être utilisées).
Dans le cas de pluies, les terres et matières contenant l’azote peut être entrainé dans les eaux de surface (et côtières) et provoquer de l’eutrophisation,
Il y a toujours une quantité d’azote percolant. Cet azote pouvant polluer une nappe et la rendre inutilisable (ex : l’absorption d’eau chargée en azote provoque le syndrome de « l’enfant bleu » (méthémoglobinémie) chez les très jeunes enfants).
b. méthodes amélioratives
L’enfouissement des pailles (peu profondément), faire un compagnonnage avec du lupin en encore ne pas labourer le sol (éviter de relarguer du carbone stocké dans le sol) sont des techniques pour diminuer les désagréments liés à cette culture.
b) la betterave sucrière
La betterave est une plante sarclée, ce qui produit des risques de ruissèlement, et comme la partie utilise est sa racine, celle-ci doit être arrachée du sol avec de puissantes machines, provoquant donc après la récolte de gros problèmes de ruissellement des terres.
Cette plante nécessite de grande attention en termes de désherbage et une grande quantité de potassium. Cette fragilité vis-à-vis de la concurrence par adventices amène à d’importantes et nombreuses pratiques de désherbage et de lutte contre les « nuisibles » : mécaniques (le sarclage) et chimiques (herbicides, insecticides, nématicides et fongicides) posant ainsi une menace sur la nature.
a. Ruissèlement
Comme cette plante est sarclée et ne supporte pas la concurrence, la terre aux alentours du semis reste longtemps sans couvert végétal, ce qui la soumet au ruissèlement lors de pluie (ainsi qu’après arrachement de la racine). De grosse quantité de terres peuvent être perdue durant une rotation de betterave (plusieurs tonnes par ha) ainsi que tous ce que contenait ce sol : engrais, pesticides,…
b. Pollution en potassium
Le potassium (K) reste majoritairement bloqué dans le complexe argilo-humique mais il peut être entraîné (avec les terres) par ruissèlement et celui-ci a une capacité d’eutrophisation supérieur (normalement il s’agit d’un facteur limitant) à l’azote ou le phosphore.
Sources : Wikipédia (betterave sucrière, colza) ; « Phytotechnie théorie : M Robberts H.», « Préservation des écosystèmes : Mme Piroton S. », « Perturbations des écosystèmes : Mme Piroton S.» (Cours 2ème et 3ème bachelier en agronomie finalité gestion de l’environnement)
Chapitre 3 : Que savons-nous sur le « bilan carbone »
et le bilan énergétique des biocarburantsL’étude du cycle de vie des biocarburants et complexe, chacun des cadres roses du schéma ACV (simplifié) des biocarburants contient plusieurs sous-titres méritant de longues études (ex : production des engrais) ce qui amène, selon la manière d’effectuer les recherches et calculs, de nombreuses différences entre les recherches effectuées sur ce domaine.
L’analyse du cycle de vie s’établit sur la notion de développement durable. C’est une méthode d’évaluation environnementale qui permet de quantifier les impacts d’un produit (bien, énergie, service, procédé) tout au long de son cycle de vie. Cette analyse démarre à l’extraction des matières premières qui composent ce produit jusqu’à son élimination en fin de vie (ici sa combustion et les pollutions émises), en passant par toutes les phases de distribution et d’utilisation. Le but est de réduire la pression d’un produit sur les ressources et l’environnement tout au long de son cycle de vie. Il faut donc effectuer 4 grandes phases :
La définition des objectifs et du champ de l’étude (système à étudier), L’inventaire des flux qui traversent le système, L’évaluation des impacts sur l’environnement, L’interprétation des résultats.
J’ai donc travaillé avec différentes ACV, les différences se fait par les objectifs, flux et milieu pris en compte.
Sur ces premières données provenant de biorefinery.com, on peut comparer deux études portant sur l’économie GES effectuée par l’utilisation de biocarburant et observer que les résultats, même s’ils sont positifs, ont des écarts très importants (20-30% selon les filières). Ainsi l’étude de l’Ademe donne un gain (réduction d’émission de GES) de 61% pour l’éthanol de betterave alors l’autre ne donne que 32% (la nouvelle version de l’étude de l’Ademe effectuée en 2008 donne aussi 35%), elles donnent aussi 53% pour le colza, et l’Ademe donne encore une fois un chiffre plus important : 70%. Mais les 2 études correspondent sur un point, le biodiesel de colza permet d’économiser 65% d’énergies fossiles
Ces dissemblance ne sont pas totalement liés à la différence d’unité de calculs (CO2 émis soit par km soit pas MJ), mais aux données prises en compte. Dès lors, il nous faudrait d’autres sources d’informations qui confirmeraient ou infirmeraient ces données.
Après de multiples recherches sur le web, le constat est décevant, une part importante de la documentation disponible (sur le web normal) provient de pro-biocarburant (biorefinery, ValBiom,…) ou de distributeurs d’énergie. Comme ces derniers en tirent profit, il est difficilement crédible que ces informations puissent être neutres : la documentation d’une qualité scientifique objective (car les articles accessibles sont souvent très tranchés dans un sens ou dans l’autre) fait défaut !
1) L’analyse du cycle de vie des biocarburants local
Sur la douzaine de textes (majoritairement scientifiques : Elsevier, Web of sciences,…) lus (articles de revues scientifiques, étude de l’ADEME, étude ValBiom, livre de journaliste,…) le constat est variable mais est toujours positif à la condition sine qua non que ceux-ci soient produits dans un pays ayant une législation environnementale contraignante et utilisés dans celui-ci.
Nos biocarburants utilisés et fabriqués ici en Europe répondraient aux objectifs environnementaux (abordés dans ce chapitre), mais les études ayant ensuite fait la démarche de se poser la question sur ceux importés de pays moins exigeants tel le Brésil montrerait un bilan carbone nettement négatif lié à la coupe de la forêt primaire, à sa mauvaise gestion, à sa mise à blanc part le feu et par libération du carbone stocké dans le sol.C’est un phénomène passé en revue ou étudié dans d’autres articles, le Land Use Change (changement d’affectation des sols) provoque toujours un bilan négatif car selon les études, une forêt transformée reviendrait au bilan carbone zéro après 30, 50 à 140 (selon les études²) ceci est très variable à cause des milieux étudiés (prairie pérenne < foret caducifolié transformée et non labourée < mise à blanc par brulis en Amazonie…)
(http://www.les-vegetaliseurs.com/article-41811-lesbiocarburants.html)
Comme nous pouvons le voir dans ces 2 études, dont l’ancienne de l’ADEME de 2002 (qu’ils ont été obligé de recommencer vu quelques fautes : le LCU n’avait pas été correctement étudié selon leur propre aveux pour expliquer la mise en œuvre d’une deuxième étude) les biocarburants produits dans des pays ayant et respectant une législation environnementale sans LUC, permettraient d’émettre beaucoup moins de gaz à effet de serre, notons que si on devait écouter l’idée fausse que le bilan GES était zéro, l’économie serait de 100% au lieu de tourner autour de 49-55% pour le biodiesel de colza. Il faut aussi signaler un chiffre potentiellement négatif pour l’éthanol de blé (normalement à 33%) pouvant varier de -10 à 70% d’économie. Ces chiffres s’expliquent, comme dans le tableau ci-dessus par l’utilisation de carburants fossiles lors des différents stades (fabrication, transformation, transport, engrais,…)
On peut observer que des 2 biocarburants que nous étudions, le bioéthanol est nettement moins intéressant que le biodiesel car l’éthyl-tertio-butyl-éther (ETBE) nécessite pour sa production des produits chimiques dangereux (ex : acide sulfurique) et une grande quantité d’énergie qui rend son bilan énergétique plus faible que l’extraction de l’huile.
Selon ValBiom, les différentes études qu’ils ont lues montrent un ratio de 2-3 pour le colza (et de 1-1.4 pour le bioéthanol de betterave), c'est-à-dire que pour une unité de carburants fossile utilisée on produit 2-3 unités d’énergie renouvelable (mais ces chiffres prenant en compte des sous-produits)
La nouvelle étude menée par l’Ademe (en 2008) tenait cette conclusion
"Hors changement d’affectation des sols, la réduction du niveau d’émission de gaz à effet de serre se confirme pour l’ensemble des filières, le gain qu’elles présentent étant supérieur à l’incertitude ou à l’influence des choix méthodologiques. Le niveau exact de réduction est plus délicat à évaluer et dépend fortement de différentes hypothèses. Les trois paramètres pilotant ces niveaux restent le rendement agricole à l’hectare, les apports d’engrais et émission N2O afférentes), ainsi que l’intensité et les sources énergétiques du procédé de transformation".
(http://www.enerzine.com/6/8478+les-conclusions-sur-les-performances-du-biocarburant+.html)
2) Les biocarburants et le Land Use Change
La déforestation des forêts ombrophiles tropicales ou l’utilisation de tourbière provoque un énorme relâchement de carbone stocké dans le sol et de méthane dans le cas de l’Asie du sud où des tourbières sont drainées pour planter des palmiers à huile.
Cette déforestation déjà pointée du doigt est renforcée par notre demande de biocarburant, surtout le bioéthanol de canne à sucre venant du Brésil, renforçant encore notre empreinte sur ce milieu.
« La fabrication de biodiesel issu d'huile de palme permet une réduction de 80 pour cent des émissions par rapport aux combustibles fossiles. Cependant, si le palmier est cultivé sur des terres arrachées à la forêt tropicale, les émissions de gaz à effet de serre peuvent être 800 % plus importantes ! Et si les terres proviennent de tourbières en forêt, les émissions peuvent alors augmenter de 2 000 pour cent ! »
(http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2151_bilan_emissions_CO2_biocarburants.php : 26 octobre 2009)
Je ne chercherais pas si ces chiffres ont des vrais bases scientifiques mais une étude1 donne une période de plus de 140 ans dans le cas d’un brulis effectué sur une forêt tropicale avant que le bilan carbone retombe à zéro grâce aux émissions que les cultures sur 140ans auront permis d’éviter par rapport à l’utilisation d’énergie fossile. Ce qui est inacceptable car en plus cette terre, de forêt aura vu disparaitre tout sa biodiversité à l’avantage de la canne à sucre, du palmier à huile, de l’herbe à éléphant OGM, d’eucalyptus ou toute autre culture qui fera détruisant ce lieu.
Chapitre 4 : Autres questions sur les biocarburants
Nous sommes effectivement encore sous-informés, les biocarburants posent bien d’autres questions
Quels sont les autres questions ?
(Questions ouvertes)ð Quels sont les impacts liés intra-cultural de ces plantes ?
ð Impacts écologique et GES
ð Changement d’utilisation des terres et GES
ð Avec le LUC, peut-on espérer un intérêt écologique
ð Y a-t-il des différents lors de l’utilisation de techniques et de méthodes agricoles différentes ?
ð Y a-t-il un raccord entre informations disponible et scientifiques ?
ð Les agriculteurs locaux ont-ils la sensibilité nécessaire ?
1) Les Changement d’affectation des sols et la biodiversité en Europe et dans les pays du sud
En Europe
Le système des jachères anciennement utilisé pour que le sol puisse se « reposer » c'est-à-dire, refaire son stock de matières organiques (herbes et leurs racines poussant sur la jachère), minéraliser les matières,…
il fut abandonné grâce aux « progrès » de l’agriculture moderne (machines plus puissantes, engrais,…).Dans le cadre des surplus de production et de la protection de la biodiversité, des quotas de jachère ont été imposés. En France, en 2002, il y avait 1.3 millions d’hectare de jachère, l’objectif 2010 de ce pays si proche : entre 1.5 et 2 millions1 d’hectare consacrés à cette production. L’objectif biodiversité est donc mis à rude épreuve. 1(www.chambres-agriculture-picardie.fr/.../kit_peda_biomasse_complet_DC. pdf)
Dans les pays en voie de développement
Indonésie : record en 2007 pour le pays « détruisant le plus rapidement ses forêts primaires » elle a perdu 72% de celles-ci dans le but principal : la plantation de palmier à huile, ceci le plaçait à la troisième place des pollueurs en GES (très nombreux feux de forêt,…) après les USA et la Chine.
Le constat est semblable au Cameroun ou au Brésil ou tous les ans des hectares sont rachetés pour produire « l’or vert ».
2) Les biocarburants VS la faim
Accusé de réduire à la faim les plus pauvres et/ou de l’accroissement des prix des matières agricoles, ceux-ci subissent aussi, devant parfois arrêter les usines, mais sont-ils plus victimes que coupables ?
Chez nous ce phénomène ne nous semble pas toujours importants, mais certaines choses peuvent nous obliger à y réfléchir (comme exprimé par les caricatures ci-dessous, ne serais-ce que par le titre évocateur de leur lien) par exemple la déclaration de Chake Nuha (Paraguay 24/4/2007) des pauvres voyant les cultures vivrières partir, remplacées par des plantes pour faire du carburant. Mexique 2007, le prix de la « tortilla » (à base de farine de maïs et plat principal des pauvres) à doublé. Car nombreux sont les pays ayant connu des « émeutes de la faim » en 2007 (Pakistan, égypte, Bolivie,…)
(http://www.fusina.net/news/news-Biocarburant__une_connerie_monumentale-484.html)
Comme l’avait survolé le point sur les intérêts financiers, les écologistes et philanthropiques géants des matières agricoles ont oublié l’ancien argument « produire plus pour stopper la famine », puis « les OGM pour produire plus et arrêter les famines » car ces sojas (du paragraphe précédant) sont transgéniques ne serve à nourrir personnes, peut-être faudra t-il des OGM pour produire assez de nourriture ET de biocarburants pour contenter tout le monde, tant mieux pour eux. Mais plus étonnant c’est leur important bénéfice en 2007 qui furent largement dépassé en 2008 (http://www.grain.org/seedling/?id=598)
« Alors certes, les biocarburants ne sont pas les seuls responsables de la hausse du prix de ces matières agricoles : la hausse du cours du pétrole, le choix politique de ne plus subsidier ces produits pour libéraliser le marché (ce fut le cas au Mexique concomitamment à l’émergence des biocarburants) et la sécheresse qui a frappé durement ces dernières années les pays producteurs, sont les autres facteurs qui expliquent la hausse. Néanmoins, le besoin exponentiel de biocarburant constitue la cause majeure de la flambée des prix, du fait de notre système d’économie de marché. » (http://studentchronicles.wordpress.com/2009/09/15/le-triptyque-de-lecologie-meurtriere-i-les-biocarburants/)
Conclusions
Les biocarburants, bien que leurs ACV semblent controversées (comme pour la plupart des ACV), montrent que dans les mesures actuelles de production et terme de quantité et de qualité (tant qu’il sont produit dans des pays ayant une forte législation environnementale) apportent en effet une solution aux défis énergétiques et climatiques grâce à une réduction de l’utilisation des carburants fossiles, il semble toutefois que leurs bilans soient négatifs si ceux-ci sont produit avec un changement d’affectation des sols (LUC) et extrêmement négatifs si les terres sont prises sur une forêt tropicale (et sans oublier la destruction de biodiversité que cela induit).
Les recherches m’ont amené à réfléchir d’avantages aux sujets annexes et connexes, partant de la recherche sur le bilan GES et énergétique, j’ai du rechercher des informations agronomiques de base pour pouvoir me poser la question du protoxyde d’azote et du carbone stocké dans les sols.
Cette dernière information m’a conduit à me poser des questions sur les sols tropicaux, le LUC et les importations de biocarburants. La complexité grandissante des informations m’a fait changer plusieurs fois d’opinion sur les biocarburants selon les conditions qui doivent s’appliquées aux suivis de l’objectif « environnemental » des biocarburants (mais ceci n’est pas le seul objectif, ce qui m’est apparu lors de ma recherche sur les producteurs).
Il convient donc de dire que leurs avantages et inconvénients dépendent surtout de la méthode de production primaire des plantes destinées à cet usage non alimentaire et des points de vue.
-Les avantages environnementaux apparaissent dans le cadre d’une fabrication limitée et locale.
-Contrairement à annoncé, le bilan carbone (neutre) ne va pas de pairs avec le bilan GES des agro-carburants, car même s’ils sont positifs, le taux d’économie (de carburants fossiles), ne dépasse pas 65% (biodiesel de colza).
-Sous réserve de plusieurs (nombreuses) conditions, les biocarburants s’avèrent effectivement être une partie de réponse aux préoccupations énergétiques et environnementales
Bibliographie
Articles obtenus sur des bases de données scientifiques (Elsevier,…)
« Bilan énergétique et gaz à effet de serre : perspectives agricoles » ; Raymond REAU (Cétiom,
INRA UMR Agronomie) OCL VOL. 13 N° 2-3 (MARS-JUIN 2006)
-“Biofuels, Land Use Change, and Greenhouse Gas Emissions: Some Unexplored Variables”; Hyung Taekim, Seungdo Kim and Brucee Dale; Environ. Sci. Technol. (2009), 43, 961–967
-“Exergetic evaluation of the renewability of a biofuels”; Richard Berthiaume, Christian Bouchard, Marc A. Rosen; Exergy Int. J. 1(4) (2001) 256–268
-“Greenhouse gas footprints of different biofuel production systems”; Ric Hoefnagels , Edward Smeets, André Faaij; Renewable and Sustainable Energy Reviews 14 (2010) 1661–1694
-“Life cycle assessment of biofuels: Energy and greenhouse gas balances”; E. Gnansounou, A. Dauriat, J. Villegas, L. Panichelli; Bioresource Technology 100 (2009) 4919–4930
-“Resource use efficiency and environmental performance
of nine major biofuel crops, processed by first-generation conversion techniques’’ ; Sander C. de Vries, Gerrie W.J. van de Ven, Martin K. van Ittersum, Ken E. Giller ; biomass and bioenergy34 (2010) 588–601
Livres
-« La faim, la bagnole, le blé et nous » ; Fabrice Nicolino ; Fayard (2007)
Autres
-«Bilan des émissions de CO2 issues des biocarburants : une réponse complexe au cas par cas » ;Christophe Magdelaine/notre-planete.info; http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2151_bilan_emissions_CO2_biocarburants.php (26 octobre 2009)
-«Biocarburants : avantages et inconvénients » ; ? ; www.Economiesolidaire.com (3 mai 2010)
-« J’entreprends@school : guide de l’animateur » ; Groupe One ; publié par l’agence de stimulation économique (2009)
-« La production de biocarburants dans les milieux ruraux du Québec » ; Luce Bergeron, Guy Langlais, Frédéric Lebel et André Vézina (CEPAF) ; (mai 2007)
-« Le cahier de l’énergie » ; Roxane Keunings (IBGE), Fabrice Lesceu (asbl Coren) et Leen Van Gijsel (Green Belgium) ; ?; (2008)
-«Le commerce de la faim : les grandes entreprises persistent et signent » ; ? (grain.org);http://www.grain.org/seedling/?id=598 (1 mai 2009)
-«Les biocarburants souffrent d'un bilan plus que mitigé au niveau environnemental » ; Christophe Magdelaine/notre-planete.info ; http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2347_biocarburants_bilan_environnement.php (15 avril 2010)
-« Les biocarburants rattrapés par l’inflation des matières premières agricoles » ; Dominique Baillard ; www.legrandsoir.info (9 octobre 2007)
-« Le Triptyque de l’Ecologie Meurtrière (I) Les Biocarburants » ; Yvan L ;http://studentchronicles.wordpress.com/2009/09/15/le-triptyque-de-lecologie-meurtriere-i-les-biocarburants/ (15 septembre 2009)
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Par Los Niños de Gaïa le 14 Février 2015 à 17:52
Qu’est-ce que l’agriculture biologique ?
Mode de production basée sur l’activité biologique des sols, et dans laquelle ne sont utilisés ni produit de synthèse (pesticides issu de la pétrochimie,…) ni d’engrais soluble
Il s’agit d’une démarche globale visant une agriculture « propre », respectueuse de l’environnement pour des produits de qualité
partie : mise en constat
Constat (pas toujours très objectifs) de l'agriculture dite "conventionnelle"
Après la seconde guerre mondiale, l’Europe de l’ouest a glissé d’une agriculture dite « traditionnelle » vers celle dit « intensive » mais le vrai basculement ce fit dans les années 60, période des pires dérives agricoles (surdosage des engrais, des pesticides, utilisation de produits dangereux,…)
Depuis les années 80, les agriculteurs sont très surveillés et subisse de très nombres et lourds règlements et un laborieux travail de paperasse
Cette agriculture intensive se caractérise par
- Motorisation et mécanisation
- Demande croissante en pétrole (carburant, fabrication d’engrais et pesticides)
- Simplification des rotations de culture, adoption de la monoculture
- Recours aux fertilisants (industriel) et moins aux effluents d’élevage (fumier, purin,…)
- Utilisation de produits de traitement (fongicides,….)
- course aux rendements
- Spécialisation (ex : pays de Herve : ferme de production céréalière, Ardenne : production laitière) et donc disparition du fumier (avec paille) par le lisier (laver, donc diluer dans de l’eau)
- Recours à du matériel génétique adapté, disparition des variétés
-…
Ce qui provoque des répercutions
- Disparition des petites exploitations
- Pollutions des sols
- Perte de biodiversité sauvage et domestique
- Pollutions des eaux de surface et des nappes phréatiques
- Uniformisation et standardisation des productions, de la biodiversité génétique, disparition des races et variétés locales
- Modification du paysage, destruction des bocages et haies
- Diminution de la main d’œuvre
- Endettement des agriculteurs
- Conditions de vie déplorable des animaux en batterie
- …
IL NE FAUT PAS OUBLIER que l'agriculture bio influence (positivement) LA CONVENTIONNELLE
Pourquoi le bio a-t-il tant de succès ?
1) les consommateurs cherchent des produits de qualité
- Chaque crise (vache folle, dioxine, …) a causé des peurs et des interrogations sur ce que contenait son assiette, il se pose de plus en plus de question sur les engrais, les pesticides, les conditions de vies des animaux,…
- Sensibilisation à l’environnement, (surtout dans les pays scandinaves), acheter bio est considérer comme favoriser des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement
- Recherche de produits de qualité, de produits du terroir, de produits non uniformisés, de goûts,
2) choix des agriculteurs et atouts
- Pour des raisons de santé (1er raison surtout des premiers exploitant) ou philosophique
- Diversification agricole (la disparition des petites ferme conventionnelle à pousser certains à choisir le bio)
- Ne Voulant plus travailler sous poids des grands distributeurs et des industries agro-alimentaires (dirigeant prix et production)
- Besoin de plus de main d’œuvre >< machinisme
- Moins de stress mais ce ne pas plus cool car il faut trouver comment distribuer, il y a des contrôles, plus de formalité (paperasse)
- Moins dépendant de l’extérieur (engrais,…)
3) moins de problèmes environnementaux
- Restriction en matière de pesticides et engrais limitant ainsi les problèmes de pollution du sol et de l’eau, évitant une très grosse partie du problème des résidus
Obstacles au bio
1) Difficultés d’écouler ou grand distributeur (et retrouver le risque de devoir fournir des produits calibrés)
- Bien que l’opinion publique est favorable la demande et l’offre reste « assez faible »
2) Reconversion : en effet un agriculteur doit faire une démarche (2 ou 3 ans) pour vendre ses produits avec une appellation bio (il a le droit, a marqué l’année précédente « en conversion vers le bio »)
Le temps que ses terres et animaux « éliminent » (avec vérification) les produits interdit en agriculture biologique
- Lors de la reconversion, l’agriculteur doit répondre au cahier de charge de l’agriculture bio
- Automatiquement ses rendements diminuent et donc il en va de même pour ses revenus (malgré une aide fournie pour la conversion)
- Il a besoin de plus de mains d’œuvre, le coût en bio sont plus grands
- Il ne peut pas palier à la perte de rendement en vendant plus chère ses produits (puisqu’ils ne sont pas « bio »)
3) Crédibilité
- Image négative d’un partie des précurseurs, mais on peut dire que maintenant l’image du hippie est largement derrière nous
- Différentes techniques bio et « philosophie »
- Manque d’études sur le sujet (calendrier lunaire, purin d’ortie et prêle,…)
- Présentation hétérogène des produits
- Difficulté de faire reconnaitre les produits pour une agrégation (voir phytopharmacie)
4) Coût
- 20% plus chère, mais on estime en moyenne qu’un « ménage bio » a un budget identique sinon inférieur à la moyenne des ménages belge mais ce n’est pas toujours le cas pour des fruits et légumes frais ils peuvent être au même coût voir moindre (ex : oignon rouge, car le conventionnel a traversé un océan)
- Surcoût de production
o Dispersion des produits (un camion qui dessert des fermes bio, il doit faire plus de route que pour du conventionnel)
o Rendement moindre, besoin de plus de mains d’ouvre car plus de travail, coûts plus importants (dont des techniques agricoles), petite taille des exploitations, manque de matériel très performant, nécessité d’installation séparée et/ou spécifique
Avenir : de plus en plus de consommateur pour une offre assez faible ce qui laisse la place à des reconversions et à « une nouvelle génération d’agriculteur » qui autrement n’aurait pas pu reprendre l’exploitation
Actuellement les parts du marché pourraient être multiplié par 5
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Par Los Niños de Gaïa le 14 Février 2015 à 18:00
Les insecticides
Se sont les produis les plus dangereux
Classification des nuisibles
- Phytophage (brouteur ou mineur)
- Mangeur de racines
- Xylophages
- Suceurs (de sève)
- Les mangeurs de fleurs, de graines, de fruits
Le problème : ils sont polyvalent et détruise tout aussi bien les nuisibles, les utiles et les prédateurs
Modes d’action (ingestion, contact, inhalation)
- touchent le système nerveux des insectes (perturbe la conduction de l’influx nerveux)
- asphyxient (insectes ou œufs) par un produit huileux
- perturbe la synthèse de la chitine
- stérilisant (extrêmement dangereux)
- perturbe le système de communication
o allélomones : phéromone interspécifique
o phéromones : phéromones intra spécifique
1. Insecticides d’origine végétale
Nicotine
Issus du tabac, retiré du marché
Roténone
Peu dangereux et non rémanent, utiliser en mélanger pour amateur et pour animaux
Purin de rhubarbe
Issus des feuilles de rhubarbeSavon noir
PYRETHRINE : BIO PYRETREX,
JET-TOX NATUR
Pyrèthre (chrysanthème), très faible toxicité pour l’homme (anti-poux)
2. Insecticides microbiens
(Très spécifique des insectes, souvent utilisé pour les chenilles)
BACILUS THURINGIENSIS ssp aizawai: XENTARI WG
BACILUS THURINGIENSIS ssp kurstaki: SCUTELLO
3. Insecticides minéral
Beaucoup des pesticides ont été abandonné (ou interdit) car toxique et mois efficient que de nouveaux
Huiles paraffiniques
- TOP OIL
- VEGELUX
- SUN SPRAY
- PROTEX OIL
4. Organochlorés
Tous interdits !
De contact, bioaccumulant, interdit (dangerosité)
DDT
LINDANE (interdit sauf quelques pays tropicaux pour lutter contre les moustiques)
5. Organophosphorés
Beaucoup ont été interdit, agissent sur le système nerveux, peu de points communs
- Acaricides et insecticides efficace
- Très large spectre L
- Persistance faible
- Actifs à faible dose
- Rapide
- Peu de danger pour les vertébrés, sans accumulation
- Très toxiques
Non systémique : MALATHION, PARATHION
Systémique : DIMETHOATE : (Perfekthion S)
6. carbamates
PIRMICARB : PIRIMOR WG
Contact et vapeur contre les pucerons, spécifique (ne tue pas les prédateurs des pucerons), rapide et persistant (15jour)
METHIOCARB : MESUROL FS 500 (graine) ou MESUROL PRO
De contact et par ingestion
7. Pyréthrinoïdes de synthèse
Rémanence faible (oxygène et UV les détruisent), ils ont un effet knock-down (peu toxique) on l’utilise donc en mélange.
PERMETHRINE
Biocide (chevaux, vaches,…) et pesticide en mélange
DELTAMETHRINE : DECIS 2,5 EC
Très utilisé (beaucoup d’application) mais dangereux pour poissons et abeilles
TEFLUTHRINE : FORCE
Non systémique : Par ingestion, inhalation, contact, et enrobage des semences
CYPERMETHRINE : CYMTOP 100
CYHALOTHRINE : KARATE
ZETA-CYPERMETHRINE : FURY 100 EW
FLUVALINATE : MAVRIK 2F
8. Autres
FIBONIL : REGENT FS
Contre les insectes du sol, nématode et semence,
INTERDIT sauf pour semence de maïs
IMIDACLOPRID : GAUCHO 70WS (ou CONFIDOR)
Systémique, traitement des semences
Très toxique pour les oiseaux, suspecté d’atteindre les abeilles)
FLONICAMIDE : TEPPEKI
Aphicide (puceron) systémique sélectif, efficace contre d’autre suceur de sève
Il y a une règlementation d’utilisation (certaines cultures)
DIFLUBENZURON : DIMILIN
(Pas urée) inhibiteur de croissance, par conta
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Par Los Niños de Gaïa le 14 Février 2015 à 18:08
La gestion différenciée
On sait que l’utilisation des pesticides génère des problèmes : pollutions des eaux de surfaces, des nappes phréatiques, de l’environnement, diminution de la biodiversité, effets sur la santé,…
L’utilisation des pesticides par les particuliers et les administrations se relève préoccupante
Effectivement il y a beaucoup de zone sensible : trottoir, rigoles, chemin…
Définition : technique de gestion des espaces publiques en utilisant beaucoup moins de pesticides, en adaptant les interventions en fonctions des caractéristiques (géographique, écologique, paysagère, de la fréquentation, et des projets d’évolution du site,…)
Objectifs
- Rationaliser les espaces verts
o Optimiser les moyens disponibles (humains et matériels)
o Préserver et gérer les ressources naturelles
o Réduire les consommations d’eau et d’énergies nécessaires aux entretiens
- Améliorer la qualité de vie
o Répondre aux besoins d’espace naturels des habitants
o Conserver ou améliorer la qualité esthétique du paysage
o Amélioré le cadre de vie des citoyens
o Conservé l’accessibilité et la fonction des sites
- Restaurer, gérer et préserver l’environnement
o éviter de rendre les milieux artificiels
o favoriser la biodiversité
o limiter les pollutions
o limiter les espèces invasives ou envahissantes
o améliorer l’image de la commune au niveau environnemental
Ce mode de gestion fonctionne selon un classement en catégories des zones selon les interventions à effectuer
Mise en place du plan de gestion
Choix économique, politique, écologique… cet un plan progressif sur le long terme
o information à la population
o modification au niveau des services communaux
o adaptation du matériel
o conception différente de la création des espaces verts
- information à la population
Pour changer les mentalités et les comportements, il est important de sensibiliser la population. Ils ne doivent pas prendre l’enherbement comme un manque d’entretient
- modification au niveau des services communaux
Il faut tout aussi sensibiliser et former le personnel mais aussi faire des changements internes
Avoir une bonne coordination, pour un nouveau calendrier d’intervention
- adaptation du matériel
L’achat du matériel spécifique peut s’étaler sur plusieurs années ou en collaboration avec d’autres communes
- conception des espaces verts
Choix des végétaux (facile d’entretient, ne demandant pas d’apport d’engrais, indigènes,…)
Espèces adaptée aux conditions du milieu
Les étapes
- 1ère étape
Inventaires
Cartographie, superficie, localisation, fréquentation, aménagements existants,
état et usage des lieux, pratiques d’entretient réalisées, écologie du site,
zone enherbé et non enherbée- 2ème étape
Orientations
-Centreville => fleurissement important
-entrée de ville => à marquer
-milieux intermédiaires => entretient régulier mais non intensif
-espace d’équipement publique => selon leur fréquentation et utilisation
-corridors paysagers => mise en valeur du paysage identitaire
- 3ème étape
Codification (classe d’entretient)
o Code 1 : espaces vertes de prestige
o Code 2 : espaces verts d’accompagnement des lieux publics d’importance
o Code 3 : espaces verts traditionnels (entretient de faible envergure)
o Code 4 : espace verts rustique (peu d’interventions, abords entretenus)
o Code 5 espaces verts naturels (entretient pour le passage et la sécurité)
o Code 6 entretient particulier (pour le sport,…)
- 4ème étape
Validation du plan de gestion par les élus
-planification de l’application
-proposition d’application de l’échéancier
-collaboration de l’ensemble des services impliqués
-détermination des modes de communication
-définition du suivi de gestion
-Indicateurs et outils de contrôle
-formation et information des agents
Méthode de désherbages alternatifs
Dans les massifs
o Mulching ou paillage
- Maintient le sol humide
- Limite les variations thermiques
- Protège la structure du sol
- Un seul apport par an
- Barrière contre les limaces
- Esthétique
- Prise aux vents
- Risques de maladies dans les pailles
o Toiles (naturelle ou synthétique)
o Pantes couvre-sols
- Couvre le sol limitant l’expansion d’adventice
- Résistante à l’ombre, à la concurrence racinaire
- Aspect esthétique
- Peu d’entretient
- Alchémille, bugle, origan, géranium
o Binage manuel
- Sur les aires en stabilisé
o Sabots rotatifs (sur sable ou sentier de terre)
- Faible investissement
- Simple d’utilisation
- Efficace sur les jeunes adventices
- Bien utile pour les grandes surfaces
- Peu de passages nécessaires
- Action limitée sur une végétation développée
- Obligation de damer par après (sinon ravinement)
- Nécessite une couche de stabilisé ou de sable suffisante
- Passage se faisant en condition sèche et nécessite le ramassage des herbes déracinées
- Sur les surfaces minérales
o Balayeuse mécaniques
- Double action de nettoyage
- Bonne efficacité sur les caniveaux
- Action préventive et curative
- Enlève aussi le substrat
- Uniquement pour les substrats imperméables
- Besoins de passages fréquents
- Peut abîmer les joints en état médiocre
- Cout assez élevé si besoin d’acheter le matériel
- Passage très lent
o Désherbeuse à brosses
- Brosses métalliques rotatives (agressif)
o Méthodes thermiques
- Le propane brûle et provoque « un coup de chaud « à la plante, dénaturant une partie de protéines
- Matériel maniable
- Simple d’utilisation
- Peu coûteux
- Pas besoin de plusieurs opérateurs
o Matériel de protection à la chaleur
o Plusieurs passages
o Risque d’incendie
o Pas près de matériaux sensible à la chaleur
o Fonctionne sur des plantes jeunes
o Consommation de gaz
- À flamme directe
- Indirecte (infrarouge) (moins énergivore mais moins efficace)
- À air chaud (risque faible d’incendie, mois énergivore, vitesse plus élevée)
- Procédés à eau chaude et à vapeur
o Weed cleaner : système à vapeur chaude (forte pression et température élevée 140°C)
o Aquacide : eau chaude (90-95°C)
o Waïpuna (mousse chaude) émulsion de fibre de noix de coco, d’amidon de maïs, passé à 100°C à travers un venturi, la mousse permet de garder la température plus longtemps
- Efficace sur toutes les surfaces
- Pas de frais d’entretient (location obligée)
- Biodégradable et non toxique
- Coût élevé (location)
- Bruyant et lent
- Nécessite 2 ou 3 opérateurs
- Consommation en eau et fuel élevé
o MANKAR : buse spéciale à secteur réglable et protection antidérive
o ROTOFIX : un rouleau surélevé ne touche que les parties élevées des plantes (donc ne traite que les plantes) avec un désherbant total
o WEED-IT : un « œil » détecte par fluorescence de la chlorophylle resservant des infrarouges et actionne le pulvérisateur
o Herbicides « écologiques » purin d’ortie, de prêles, etc.
- Top gun (acides gras)
- Herbicide de contact, total, non rémanent, pas de résidus, 2 passages, dissout les parois des feuilles
- Eco-Clear (pas encore agréé)
- Acide acétique (vinaigre) et acide citrique (jus de citron)
- Action rapide, non rémanent, nourrit les micro-organismes, très faible action sur le pH, même s’il fait froid
- Gluten de maïs
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Par Los Niños de Gaïa le 14 Février 2015 à 18:09
PHYTOPHARMACIE : Les produits phytopharmaceutiques
Problématique des eaux : 0.1µg de pesticide/ l d’eau potable et 0.5µg/l (tous pesticides confondus)
(pesticides ou métabolites issus d’une dégradation partielle de ces produits)Attention produit dangereux si DL 50 < 500mg/kg de poids vif
Les herbicides
1 Triazine
Systémique-radiculaire, action lente et persistante, de position (premiers centimètre du sol), stable, sélectif ou totaux (dosage)
1) l’Atrazine
Adsorbé sur les CAH mais soluble => pollution des nappes phréatiques
- DL 50 = 2 g/Kg de poids vif
- Herbicide sélectif (interdit en total) en maïs
- Les produits qui en contiennent sont des combinaisons (plus tout seul)
- INTERDIT DEPUIS 2005
- Très peu biodégradable, mais des bactéries se sont adaptées et sa persistance a nettement diminuée
- Malheureusement les métabolites et l’atrazine utilisé avant est passée dans les eaux souterraines où l’activité biologique est quasi nulle
- Pollution des eaux de surface, par dérive, par les drains ou par ruissèlement (accompagnant les terres par ex.)
2) SIMAZINE : PREMAZIN SC
- INTERDIT
- Stable, peu soluble, adsorbé sur CAH
3) METAMITRONE : GOLTIX WG
4) Metribuzine : SENCOR WG
5) Terbuthylazine
- Urée
CO (NH2)2
Systémique racinaire, peu soluble : adsorbé par CAH, provoque une chlorose : empêche la photosynthèse
Diuron
Total (culture)
Sélectif (en verger, sylviculture,…)
Polluant, surtout utilisé par le particulier
ISOPROTURON : IO FLO SC
(Systémique racinaire, en froment, risque élevé pour les eaux, il est objet de limitation de quantité,…)
Chloroproturon : LENTIPUR 500 SC
En céréale (^ ! tout les froments d’hiver ne sont pas résistant)
- Bipyridyles
Systémique foliaire, foliaire de contact, totaux (ou sélectif : diquat)
PARAQUAT : GRAMOXONE W
Dangereux (DL 50 : 150mg/kg et 82 pour l’homme), interdit depuis 2008
DIQUAT : REGLONE
Foliaire de contact (translaminaire), dangereux, non rémanent, détruit les dicotylées annuelles, utilisé aussi pour dessécher les cultures (pdt, pois, soja, colza)
- Amino-phosphonates (glycines)
GLYPHOSATE : ROUND-UP
GLYFALL
Total, systémique foliaire, peu rémanent, peu dangereux (par rapport aux autres)
Fixé sur le CAH, il est biodégradable
Empêche la production d’enzyme indispensable à la biosynthèse d’acides aminés nécessaire à la plante (elles vont très lentement se dessécher), chez l’homme il va perturber la division cellulaire permettant la production de gonades
Irritant pour la peau et les yeux
Condition d’emploi
o Plante développées, en végétation active
o Plante non couverte de rosées, non gelée, pas avant une pluie
o Volume d’eau faible (foliaire !)
o Pas en cas de risque de pluie ou de gel dans les 6 h
o Meilleurs résultats si ciel couvert et air humide (si fait chaud, il se peut que seul les feuilles soient détruisent)
o Moins efficace si diluée dans eaux contenant des sels de calcium
^ ! Métabolite (AMPA) commence à poser problème
- Autres
DICHLOBENIL : CASORON GR
Interdit en total (métabolite dans les eaux), sélectif (désherbage des vergers, pépinières,…)
Interdit d’utilisation depuis mars 2010
AMITROL: AGRICHIM AMITROL SL
(Aminotriazole)
Détruit les pigments, rendant les feuilles blanche (rose, violacée,…)
Faible persistance, rapidement biodégradable, réglementé (1 fois par an max)
GLUFOSINATE-AMMONIUM : BASTA S
Total, foliaire de contact, translaminaire sur jeunes tissus, pas rémanent
IOXYNIL : en association, dangereux, antidicotylées foliaire de contact
CHLORATE DE SOUDE : NETOSOL
Total, racinaire, ne tue pas les mousses (empêchent les cellules d’éliminer leurs déchets)
N’est plus en vente, interdit depuis le 10 mai 2010 (produit explosif et comburant)
NaClO3, peu dangereux d’utilisation (irritant), persistant (mais sans gravité), non dangereux pour l’environnement (sel).
Utiliser en sol humide (solubilisation plus rapide)
- sulfonylurées
Systémique, Totaux, arrête la croissance et la division cellulaire (bloque l’enzyme ALS permettant la production d’AA) => effet bonzaï, actif à faible dose et persistance moyenne, fonctionnement mieux en sol basique
FLAZASULFURON : CHIKARA
Systémique racinaire et foliaire, total utilisé en terrain non cultivé : 18mois de délai,
NICOSULFURON : SAMSON 4 SC
Utiliser pour détruire le chiendent (en maïs), très soluble, pas d’accumulation, ne pose pas de problème dans les sols mais en pose en milieu aquatique aérobie et ses métabolites en milieu aquatique anaérobie (plante aquatique).
Autres :
Amidosulfuron : GRATIL
Metsulfuron-Methyl : ALLIE
TRIFLUSULFURON-METHYL : SAFARI
SULFOSULFURON : MONITOR
Flupyrsulfuron-Methyl : LEXUS SOLO
THIFENSULFURON-METHYL : HARMONY PASTURE
IODOSULFURON-METHYL-SODIUM : HUSSAR
Utilisé avec un safeneur pour céréale (Mefenpyr-Diethyl), systémique foliaire, tue les dicotylées et certaines graminées mais pas les vulpins.
PROPYCARBAZONE-SODIUM : ATTRIBUT
Antigraminée, systémique radiculaire, ne fait pas partie de la famille des sulfonylurées mais agit de la même façon (bloquer ALS)
- 8. Phytohormones (antidicotylées foliaires systémiques)
Antidicotylées foliaires systémiques, ce sont des hormones, prenant la place des hormones naturelles et provoquant des troubles physiologiques, mort lente du végétal, dangereuses (volatiles)
- flétrissement des feuilles
- tiges deviennent rigides et se fendent
- arrêt du développement des bourgeons
- malformations
- jaunissement
- épuisement (pertes de réserves, augmentation de la respiration,…)
-…
MCPA : HORMONEX 750
Vendu sous forme de sel, faire attention (danger pour cultures avoisinantes), tue les plante résistante (mouron, renouée,…)
MCPP-P (MECOPROP-P): HEDONAL OPTICA MCPP-P
MCPB: TROPOTOX 400 SC
Sélectif, les adventices le transforme en MCPA, il ne tue pas les légumineuses
2.4. D : AMINEX
Agressive, découverte en 1942, moins sélectif que MCPA
2.4. DP-P (DICHLOROPROP-P) : DUPLOSAN DP-P
Tue les résistantes (mouron, renouée,…)
FLUROXYPYR : STARANE
Cher, ne tue pas les chardons, empêche le fonctionnement de l’auxine, agonie : 30j,
TRICHLOPYR : GARLON (professionnel 480g/L)
MUTAN (amateur 100g/L)
Débroussaillant, sélectif des graminées
- 9. Antigraminées (foliaires systémiques)
Foliaire systémique, inhibiteur de synthèse lipidique,...
Apparition de résistances, souvent rapidement biodégradable
FOP
(On a séparé les isomères)
FLUAZIFOP-P-BUTYL : FUSILADE
Très sélectif (anti graminées)
Fenoxaprop-P-Ethyl : PUMA S EW
Safeneur, agit aussi sur le vulpin,
DIM
Cycloxydime : FOCUS PLUS
Contre les graminées annuelles et chiendent
Clethodime : SELECT EC
Association d’herbicide, pour :
o Obtenir un spectre d’action plus large
o Attaquer par différents moyens d’actions (plus rapide, plus complet, moins de résistance)
o « Boucher un trou » dans un spectre d’efficacité
o Synergie (moins de produit)
o Moins d’eau à transporter
o Associer différentes catégories d’herbicides (pré et post émergence, radiculaire et foliaire,…)
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